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mercredi 3 octobre 2018

Redoine Faïd: «Rien n’est en place» pour l'accueillir en prison, estime les syndicats

Le syndicat pénitentiaire des surveillants déplore que l'administration « regarde vers les surveillants pour voir s’ils n’avaient pas fait une boulette lors de l’évasion de Redoine Faïd »…

Redoine Faïd: «Rien n’est en place» pour l'accueillir en prison, estime les syndicats

Retour à la case prison. Après trois mois de cavale, Redoine Faïd a été arrêté, ce mercredi matin, avec trois autres personnes dans un appartement de Creil, dans l’Oise.



Si le nom de la future prison du braqueur n’a pas encore été révélé, le syndicat pénitentiaire des surveillants estime que « rien n’est en place » pour accueillir le criminel de 46 ans.

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Après leur arrestation, le braqueur, son frère et ses neveux, visés par des mandats d’arrêts, ont été immédiatement placés en rétention et présentés à un juge d’instruction en vue de leur mise en examen, a annoncé François Molins, lors de sa conférence de presse.

« On avait déjà la suspicion d’évasion. On aurait pu déjouer cette tentative »

« Rien n’est en place » pour accueillir  Redoine Faïd en prison après sa cavale, a estimé Philippe Kuhn, secrétaire national adjoint du Syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS), interrogé ce mercredi par Franceinfo. « Dans la prison de Réau par exemple [d’où l’ancien fugitif s’est évadé le 1er juillet dernier], les filets anti-hélicoptère ne sont toujours pas mis », a-t-il rajouté.

Pour le secrétaire du syndicat, l’administration pénitentiaire a été défaillante : « L’administration pénitentiaire nous met toujours en porte-à-faux, ne prend pas en compte tous les éléments de sécurité que nous avons mis en place ». « Tout était mis dans les bacs pour que ce détenu puisse être transféré dès que possible parce qu’on avait déjà la suspicion d’évasion. On aurait pu déjouer cette tentative, mais la centrale n’a pas pris en compte l’avis du chef d’établissement », a déclaré Philippe Kuhn.

Une évasion en quelques minutes à l’aide d’un hélicoptère

Philippe Kuhn déplore que l’administration « regarde vers les surveillants pour voir s’ils n’avaient pas fait une boulette lors de l’évasion de Redoine Faïd ».

Le 1er juillet dernier, en quelques minutes, Redoine Faïd s’était évadé du centre pénitentiaire de Réau, près de Melun, aidé par un commando armé qui avait auparavant pris en otage un pilote d’hélicoptère. L’homme avait été condamné en avril dernier à 25 ans de prison pour son rôle d'« organisateur » dans un braquage raté en 2010, qui avait coûté la vie à Aurélie Fouquet une policière municipale.

20 Minutes




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