Histoire d’eaux : l’ancienne prison au centre d’Orléans vient d’être vendue pour devenir un centre aqualudique.
Dans le même temps la nouvelle prison de Saran dont les travaux sont finis, ne souhaite plus être transformée en « piscine », comme en 2016, deux ans après son ouverture.
C’est fait, le centre de détention de Saran près d’Orléans, est …ouvert. Plus exactement ses portes se sont refermées, sur les premiers condamnés et pour l’instant ils ne sont que quelques uns.
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Vingt premiers détenus qui « inaugurent » depuis le 5 novembre, le centre de détention remis à neuf, une prison “nouvelle vague”, après les inondations aussi soudaines que catastrophiques qui avaient frappé fin mai 2016 tout le département, en particulier le nord de l’agglomération orléanaise.
Pluies diluviennes, sol argileux nappes qui remontent comme cette fameuse Retrève, la rivière souterraine, responsable entre autre de la submersion de l’autoroute A.10.
“Piscine” spontanée
La prison de Saran avait été alors dotée d’une « piscine » spontanée. « Il avait fallu évacuer 400 prisonniers en deux jours des deux quartiers maison d’arrêt hommes », raconte un surveillant qui a vécu la scène.
« Les détenus étaient surpris, l’eau est montée jusqu’à vingt centimètres et la journée a été longue, mais il n’y a pas eu de problème majeur lors du transfert». Résultat des courses, l’eau s’est infiltrée dans les sous-sols de la prison où étaient installés les locaux techniques (chauffage, électricité…). Moderne, exemplaire lorsqu’elle a été inaugurée en 2014 par Christiane Taubira, la prison de Saran, avait été construite en remplacement de la vieille prison du centre ville (qui vient d’être vendus à la ville et où après sa destruction sera construite une …piscine).
Désengorger les prisons franciliennes
La capacité, à Saran,après les travaux de remise en état qui ont pris plus de temps que prévu suite à des problème d’appels d’offres, sera de 800 places, dont 217 pour le Centre de détention, où la règle est un détenu par cellule. Clairement, Saran sert aussi à désengorger les établissements de la région parisienne comme en témoigne ce détenu, aide-bibliothécaire, fraîchement arrivé de Fresnes et qui purge une peine de 4 ans, seul dans sa cellule, et qui dit «… n’y a pas photo, on est nettement mieux ici ».
Pour Pascal Vion, le patron des services régionaux des services pénitentiaires basés à Dijon, Orléanais d’origine, « Le centre n’a pas vocation a être surpeuplé », et le programme gouvernemental des 15 000 places, d’ici 2027, ainsi que « la politique d’ »aménagement de peine », vont dans ce sens.
De même que l’apparition dans quelques années des structures d’accompagnement vers la sortie (SAS), comme celle qui sera construite aux Groues en limite d’Orléans et Saint-Jean-de-la-Ruelle. Un bâtiment qui devrait coûter environ 20 millions d’euros et qui abritera des détenus qui y purgeront leur huit derniers mois Au total, à Saran, la mise en sécurité de la zone technique hors sol,, l’agrandissement des fossés encerclant la prison, et les travaux de remise en état des cellules touchées (menuiserie, peintures…) auront coûté environ 5 millions d’euros, pour un établissement dont le coût de construction initial s’était élevé à 93 millions d’euros. Un “dégât” des eaux qui revient cher!
En septembre dernier, les 435 détenus hébergés sur le bâtiment centre de détention ont regagné les deux bâtiments maison d’arrêt hommes qui abritent des détentions provisoires et des peines de moins de deux ans. Et depuis le 5 novembre, le centre de détention monte en puissance, en recevant environ douze arrivées par semaine, il atteindra 217 personnes détenus fin février.
Saran en retour d’expérience
Reste l’épineux dossier d’une prison construite sur un site aussi vulnérable aux inondations. « Le PPI (Plan particulier d’Intervention) montrait que nous n’étions pas en zone inondable », plaide Pierre Azzopardi, sous-directeur du pilotage et de la sécurité des services...
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