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vendredi 2 novembre 2018

Fleury-Mérogis : un gardien condamné pour avoir introduit du cannabis en prison

Condamné à neuf mois de prison ferme, cet homme âgé de 32 ans ne pourra plus exercer dans la fonction publique.

Fleury-Mérogis : un gardien condamné pour avoir introduit du cannabis en prison

Dans la poche de son uniforme d’agent pénitentiaire, à l’abri des regards et des soupçons. C’est là que le surveillant dissimulait le cannabis avant de passer les grilles de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis où il travaillait depuis juillet 2017.



Entendu mercredi au tribunal d’Evry, ce père de famille âgé de 32 ans a été condamné à neuf mois de prison ferme, sans mandat de dépôt. Il s’est également vu notifier une interdiction définitive d’exercer tout emploi dans la fonction publique.

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Au cours de l’audience, l’ancien surveillant reconnaît trois transactions avec plusieurs détenus. Lors de la première, il fournit un téléphone et du cannabis à celui qui était chargé de garder le produit dans sa cellule et de le dealer en détention. Ce dernier a été condamné mercredi à trois mois de prison ferme avec mandat de dépôt.

En contrepartie de ce premier service, il doit toucher 200 €. La deuxième fois, il approvisionne un détenu de 100 g de cannabis et fournit plusieurs dizaines de grammes à un autre. Une troisième transaction se déroule quelques semaines plus tard. « En tout, j’ai dû fournir une dizaine de plaquettes et j’ai été rémunéré 1 000 € pour cela », indique-t-il. « Il minimise et change souvent de version », tacle le procureur.

« Je sais que ce que j’ai fait est très grave »

Invité à s’expliquer, l’ancien surveillant met notamment en avant une situation financière et personnelle très tendue. « J’ai craqué parce que ma mère à la Réunion était très malade, je traversais une période difficile au travail, sous pression, j’étais anémié, et je réalisais la construction de ma maison en parallèle, détaille-t-il. Je sais que ce que j’ai fait est très grave. »

L’avocat du personnel pénitentiaire pointe quant à lui les répercussions psychologiques qu’ont pu avoir sur son client les nombreux décès comptabilisés cette année à la prison de Fleury-Mérogis. « Il avait ramassé un détenu tabassé en promenade et qui était mort à la suite de cet incident, explique-t-il. Il avait trouvé plusieurs autres hommes qui s’étaient taillé les veines… Il était très affecté. »...

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