Le Jurassien Jean-Claude Romand, l’un des assassins les plus célèbres de France, sortira-t-il de prison en 2019 ? Retour sur l'audience de mardi.
Le Jurassien Jean-Claude Romand, l’un des assassins les plus célèbres de France, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1996 assortie d’une peine de sûreté de vingt-deux ans sortira-t-il de prison en 2019 ?
C’était l’enjeu de l’audience du tribunal d’application des peines (TAP) de Châteauroux organisée mardi 20 novembre au sein même de la maison centrale de Saint-Maur, dans l’Indre, lieu où cet homme âgé désormais de 64 ans est actuellement incarcéré pour avoir assassiné cinq membres de sa famille en janvier 1993.
Il avait notamment tué ses parents à Clairvaux-les-Lacs avant de mettre le feu à sa maison de Prévessin-Moëns, dans l’Ain et de rater son suicide. En théorie, le faux médecin est libérable depuis 2015. En centrale, il a continué à jouer « le faux médecin » à la demande des détenus car il se trompait rarement dans son diagnostic.
Le parquet requiert le rejet de la demande
« L’examen de la demande a duré plus de trois heures » a expliqué à la presse Stéphanie Lochon-Dallet, juge d’application des peines qui a confirmé que Jean-Claude Romand avait « activement participé » à ces échanges.
Son avocat, Jean-Louis Abad a déclaré à France Bleu Berry sa confiance quant à la décision du tribunal d’application des peines « car les débats ont été riches, intéressants, avec de l’émotion. Je suis encore plus confiant à la sortie qu’à l’arrivée. »
L’avocate de la partie civile, Me Laure Moureu, qui défend les intérêts des deux frères de la défunte épouse de Jean-Claude Romand, Florence Crolet, s’est opposée à cette remise en liberté l’estimant « prématurée ». Une vue partagée par le parquet de l’Indre. La procureure de la République, Stéphanie Aouine, s’est refusée à toute déclaration à la sortie de l’audience mais a adressé un communiqué à la presse en début d’après-midi où elle annonce que le ministère public avait requis « le rejet de la demande » sans pour autant motiver sa décision.
Son avocat, Jean-Louis Abad a déclaré à France Bleu Berry sa confiance quant à la décision du tribunal d’application des peines « car les débats ont été riches, intéressants, avec de l’émotion. Je suis encore plus confiant à la sortie qu’à l’arrivée. »
L’avocate de la partie civile, Me Laure Moureu, qui défend les intérêts des deux frères de la défunte épouse de Jean-Claude Romand, Florence Crolet, s’est opposée à cette remise en liberté l’estimant « prématurée ». Une vue partagée par le parquet de l’Indre. La procureure de la République, Stéphanie Aouine, s’est refusée à toute déclaration à la sortie de l’audience mais a adressé un communiqué à la presse en début d’après-midi où elle annonce que le ministère public avait requis « le rejet de la demande » sans pour autant motiver sa décision.
Durant l’audience, 9 personnes étaient présentes dont Stéphanie Lochon-Dallet qui était assistée de deux autres magistrats. Anne Faivre Le Cadre, directrice de la maison centrale de Saint-Maur et Gilles Bertrand, responsable du service pénitentiaire de probation et d’insertion (Spip), ont également assisté aux débats. On se souvient que la première audience initialement prévue le mardi 18 septembre avait été finalement repoussée à la demande du tribunal à une date ultérieure. « Certains éléments devant être vérifiés » avait alors expliqué Me Jean-Louis Abad.
Les évaluations des psychiatres seront décisives
Pour rendre sa décision, le tribunal va pouvoir s’appuyer sur les rapports des psychiatres et des psychologues, l’avis des personnels pénitentiaires et de l’administration des Spip ainsi sur les évaluations des experts du Centre national d’évaluation qui mesure la dangerosité des détenus et où Romand a passé six semaines.
En théorie, le comportement de Jean-Claude Romand en prison joue en faveur de sa libération. Il a été décrit par une source qui l’a côtoyé comme un détenu « calme », « très posé », « assez solitaire », « toujours très poli ».
Autre point qui pourrait jouer en sa faveur : un dossier de réinsertion « très bien ficelé et très sérieux » selon son avocat, comportant un travail, une nouvelle domiciliation et l’obligation d’indemniser les victimes. En prison, il a suivi une formation en informatique et il a proposé d’intégrer le foyer d’une association caritative pour laquelle il devra travailler. Il ne serait donc pas seul mais encadré.
Le tribunal d’application des peines de Châteauroux rendra son délibéré vendredi 11 janvier.
Actu.fr
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