Le parquet s'est opposé, mardi, à libération conditionnelle du détenu de 64 ans, condamné à la perpétuité pour l'assassinat de cinq membres de sa famille en 1993.
Jean-Claude Romand a passé plus de 20 ans derrière les barreaux, depuis sa condamnation à la perpétuité pour l'assassinat de cinq membres de sa famille en 1993. Mais sa sortie de prison pourrait être proche.
La décision sur une libération conditionnelle du faux médecin sera en effet rendue le 11 janvier, a annoncé la procureure de Châteauroux Stéphanie Aouine, à l'issue d'une audience qui s'est tenue mardi 20 novembre à la prison de Saint-Maur (Indre).
Liens commerciaux:
Et son avocat se montre optimiste. « Je suis encore plus confiant à la sortie qu'à l'arrivée. Les débats ont été riches en émotion et intéressants. J'ai confiance dans la décision que va rendre le tribunal », a déclaré à la sortie de cette audience maître Jean-Louis Abad.
L'audience a duré quatre heures et le parquet s'est opposé à la libération conditionnelle, a précisé Me Abad. « C'est une demande prématurée », a réagi, pour sa part, Laure Moureu, avocate représentant les parties civiles.
Âgé de 64 ans, Jean-Claude Romand, surnommé le « docteur Romand » parce qu'il était parvenu pendant plus de 15 ans à mentir à son entourage en se faisant passer pour un médecin de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), avant d'assassiner sa famille, a été condamné à la perpétuité en 1996. Une affaire hors norme qui a inspiré cinéma et littérature.
Libérable depuis 2015
Décrit à son procès par les psychiatres comme un « mythomane » atteint « d'une pathologie narcissique », le faux médecin de l'OMS vivait en escroquant des proches (dont son père) qui lui avaient confié leurs économies pour, disait-il, les placer en Suisse. Ayant purgé sa peine de sûreté de 22 ans, Jean-Claude Romand est théoriquement libérable depuis 2015.
Le tribunal d'application des peines est composé du juge d'application des peines et de deux magistrats. Au total, neuf personnes étaient présentes mardi à l'audience, dont la procureure, Jean-Claude Romand et son avocat, la directrice de la maison centrale de Saint-Maur (Indre), le responsable du service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) et l'avocate de la partie civile, qui représente les deux frères de Florence Romand, l'ex-épouse de Jean-Claude Romand.
Pour rendre sa décision, le tribunal se base sur le dossier initial et les évaluations faites par le Centre national d'évaluation (CNE), qui évalue la dangerosité des détenus, où Jean-Claude Romand a passé six semaines. Les évaluations faites par des psychologues, des psychiatres, mais aussi du personnel de l'administration pénitentiaire, des agents du SPIP sont ainsi finement étudiées...
Lire la suite sur Le Point
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire