Il était incarcéré depuis le début des années 70, après avoir tué son patron et son frère. C’était l’un des plus anciens détenus de France.
Quarante-neuf années. C’est le temps passé en prison par Casanova Agamemnon, l’un des plus anciens détenus de France, condamné pour deux meurtres. Ce jeudi, la cour d’appel de Saint-Denis de La Réunion a confirmé sa remise en liberté conditionnelle, a appris Ouest-France.
C’était la 18e fois que le Réunionnais, âgé maintenant de 68 ans, demandait sa libération conditionnelle. Cette fois, personne ne s’y est opposé. Voilà dix jours, le parquet de Saint-Denis donnait un avis favorable. Et après plusieurs heures d’examen de son dossier à huis clos, les magistrats de la cour d’appel ont rendu leur décision : Casanova Agamemnon sortira bien de prison. « C’est la première fois que tout le monde est d’accord pour le laisser sortir. Il a passé les deux tiers de sa vie en prison », se félicite son avocat Benoit David auprès du quotidien régional.
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En 1969, celui que l’on surnomme « Cajo » a 19 ans et commet son premier meurtre. Il tue son patron pour une histoire de salaire impayé. Il est alors condamné à la perpétuité et envoyé en métropole pour purger sa peine.
Sa perpétuité réactivée en 1988
Seize ans plus tard, Casanova Agamemnon, 35 ans, bénéficie d’une libération conditionnelle. Il rentre à la Réunion et tue son frère qu’il soupçonne de s’être approprié l’héritage familial. Il prend la fuite après son forfait, menace de mort le procureur de la République, et sa petite amie. Quelques mois plus tard, les autorités remettent la main sur lui et c’est le retour à la case prison : qualifié de « bête féroce » par l’avocat général, il est condamné en 1988 à 10 ans de prison, et sa perpétuité est réactivée. Il est de nouveau transféré en métropole et ses demandes de libération conditionnelle sont systématiquement refusées...
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