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jeudi 24 janvier 2019

Belloubet ferme la porte à une évolution statutaire des surveillants de prisons

La garde des Sceaux Nicole Belloubet a annoncé aujourd'hui avoir refusé une évolution statutaire pour les surveillants pénitentiaires, une revendication portée par trois syndicats représentatifs qui menacent d'un nouveau mouvement social, un an après un conflit qui a paralysé les prisons françaises.

Belloubet ferme la porte à une évolution statutaire des surveillants de prisons

Trois des quatre organisations représentatives reçues hier par la ministre de la Justice réclament le passage des surveillants de la catégorie C de la fonction publique à la catégorie B, et le passage à la catégorie A pour les officiers.



Cette évolution statutaire "aurait pour effet d'interdire le recrutement de personnes n'ayant pas le baccalauréat", estime la garde des Sceaux dans un communiqué, le passage en catégorie B ne leur permettant pas d'accéder à l'administration pénitentiaire.

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Actuellement, "36%" des surveillants embauchés ne sont pas titulaires de ce diplôme, précise la ministre, selon laquelle "il n'est pas possible de renoncer à un tiers du vivier de recrutement dans une période où il faut recruter massivement pour compenser les départs à la retraite, combler les vacances de poste et armer les 15.000 nouvelles places (de prison, NDLR) annoncées dans le cadre de la loi de programmation et de réforme de la justice".

"Nous sommes tous sortis complètement ahuris de cette réunion, qui ne s'est pas bien passée du tout. (...) On a dit à la ministre qu'on allait se mettre en ordre de bataille", a déclaré à l'AFP Emmanuel Baudin, secrétaire général de FO-Pénitentiaire, premier syndicat chez les surveillants pénitentiaires depuis les élections professionnelles de décembre.

L'Ufap-Unsa a indiqué de son côté que "la question d'une suite à donner ou non" aux discussions avec le ministère sera examinée lors de la réunion de son comité directeur début février.

Le Figaro




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