70 652 détenus occupaient les prisons françaises au 1er février. Parmi eux, près d’un tiers étaient incarcérés dans l’attente de leur jugement.
Sans atteindre le record de plus de 71 000 détenus dans les prisons françaises de 2018, le nombre de personnes incarcérées a de nouveau augmenté en janvier, pour s’établir à 70 652 au 1er février, selon les chiffres de l’administration pénitentiaire.
Au 1er février 2019, on comptait 70 652 détenus pour 60 882 places opérationnelles, contre 70 059 au 1er janvier et 71 061 au 1er décembre.
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La densité carcérale dans les 188 établissements pénitentiaires s’établit à 116%, sensiblement la même que le mois précédent (116,5%). Elle atteint 135,8% dans les maisons d’arrêt, qui accueillent les courtes peines ou les personnes en attente de jugement. Dans certaines, comme Béthune ou Nîmes, elle dépasse les 200%. En Ile-de-France, la moyenne commence à baisser, notamment à Fresnes (182% contre 197% le mois précédent) du fait de la réouverture de la maison d’arrêt de la Santé. Le nombre de matelas au sol est de 1 389 en janvier, comme en décembre.
Surpopulation chronique
La barre très symbolique des 70 000 détenus en France avait été franchie en avril 2018. Le nombre de personnes incarcérées n’est depuis jamais repassé sous ce seuil, même en période estivale, où l’activité judiciaire est traditionnellement ralentie et le nombre de placements en détention moindre. Pour lutter contre cette surpopulation chronique, le gouvernement a annoncé la création de 7 000 places de prison d’ici à la fin du quinquennat, parallèlement à une redéfinition de l’échelle des peines.
La réforme de la justice adoptée mi-février prévoit de proscrire l’emprisonnement pour les très courtes peines, tout en garantissant l’application des peines d’emprisonnement de plus d’un an et en multipliant les alternatives en milieu ouvert. Ce texte n’est pas encore entré en vigueur, ayant été soumis au Conseil constitutionnel...
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