131 personnes se sont donné la mort en prison en France en 2018. Un chiffre supérieur à l’année passée, qui était marquée par 117 suicides.
Au 1er décembre, 82 634 personnes étaient placées sous écrou en France.
Un total de 131 personnes se sont donné la mort dans les prisons françaises en 2018, ce qui représente une hausse « sensible » par rapport à l’année précédente marquée par 117 suicides.
Parmi ces 131 détenus, 119 se sont donné la mort en détention et 12 hors détention, par exemple lors d’un séjour à l’hôpital ou d’une permission de sortie. Au 1er décembre, 82 634 personnes étaient placées sous écrou, dont 71 061 incarcérées pour 60 000 places, ce qui marquait un nouveau record.
Les maisons d’arrêt davantage touchées
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« Le nombre de suicides de personnes écrouées a augmenté sensiblement en 2018 par rapport à 2017 », admet la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) dans ce rapport. Le taux global de mortalité par suicide pour 10 000 personnes écrouées pour l’année 2018 est de 16 %, alors qu’il était de 14,6 % en 2017.
C’est dans les maisons d’arrêt ou les quartiers maison d’arrêt, qui hébergent des prévenus et des condamnés dont la peine ou le reliquat de peine n’excède pas deux ans, qu’il y a eu le plus de suicides (81 %).
Dans 95 % des cas, les détenus se sont donné la mort par pendaison. La France est en très mauvaise position par rapport à ses voisins européens : en 2015, le taux de suicide moyen dans les établissements pénitentiaires européens était de 5 suicides pour 10 000 détenus, selon le rapport.
De plus, ce document évoque une étude menée à partir de 3 906 suicides en détention dans 24 pays répartis sur trois continents (Europe, Amérique du Nord et Australie) entre 2011 et 2014 : le taux de mortalité annuel par suicide en détention en France est le deuxième plus élevé (176 pour 100 000 personnes détenues) après la Norvège (180 pour 100 000 personnes détenues).
Un taux plus bas qu’en 2009
Le taux de suicide en France est cependant plus bas qu’en 2009, où il était de 18,3 pour 10 000 écroués. Cette année-là, l’administration pénitentiaire s’était dotée d’un plan de prévention, comprenant vingt mesures, portant notamment sur la formation des personnels et la protection des personnes en crise.
Le collectif « Les mort.e.s de la prison » pointe du doigt « la surpopulation importante dans les maisons d’arrêt, les conditions matérielles souvent indignes, l’isolement affectif, l’oisiveté subie ». « Nous déplorons que, plutôt que de chercher à lutter contre le mal-être en détention, l’administration se contente souvent de renforcer la surveillance des détenu.e.s suicidaires », a indiqué ce collectif dans un communiqué.
Ouest-france
L'administration n'a pas encore compris à mon sens ce qu'il se passe dans la tête des détenus qui passent à l'acte. Il faudrait peut-être donner la formation Terra aux grands pontes de notre administration, et leur faire un petit stage en immersion en détention !
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