Après leur discussion avec la Garde des Sceaux ce jeudi, les syndicats pénitentiaires sont ressortis désabusés.
Ils dénoncent le manque de mesures concrètes, et une tentative d’apaiser la colère des surveillants sans chercher à en résoudre les causes.
Nicole Belloubet, ministre de la Justice, a reçu ce jeudi matin les syndicats pénitentiaires pour évoquer les conditions de travail des surveillants, suite à l’agression terroriste de deux d’entre eux, mardi 5 mars dans le centre pénitentiaire d’Alençon - Condé-sur-Sarthe.
Palpation des visiteurs
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« La ministre a simplement confirmé ce qui était ressorti de notre discussion de lundi dernier avec le directeur de l’administration pénitentiaire, au sujet d’un potentiel toilettage de la circulaire relative aux palpations des visiteurs » , relate un agent. Le pôle juridique va être saisi pour que cette circulaire reste en phase avec les engagements de la France vis-à-vis de la Cour européenne des droits de l’Homme.
Fouille des détenus
Nicole Belloubet confirme qu’elle reviendrait sur l’article 57 de la loi 2009 : il serait désormais possible de fouiller systématiquement les détenus qui n’auraient pas été sous une surveillance constante, notamment quand ils reviennent d’extraction médicale. Cette mesure n’a pas été prise depuis l’attaque de Condé : elle est étudiée depuis l’automne.
Sécurité et indemnités des agents
D’autres projets d’expérimentations, notamment pour doter les surveillants de pistolets à impulsion électrique ou de spray au poivre, ont été évoqués. « Au final, elle n’a rien annoncé de concret. On a peur que ces expérimentations soient simplement là pour apaiser la colère des surveillants, et qu’au bout du compte, on n’en voit jamais les résultats. »
Pour l’indemnitaire, Nicole Belloubet a proposé d’augmenter de 0,5 % la prime de suggestion spéciale des surveillants. « Soit 7 € brut de plus par mois… Trop peu pour revaloriser le métier. »
Source : Ouest-france
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