Le directeur de l’administration pénitentiaire est arrivé en début d’après-midi, ce mardi 19 mars, devant l’établissement bloqué depuis quatorze jours suite à l’agression de deux surveillants.
Il a annoncé que la fouille par palpation des visiteurs serait désormais systématique à Condé.
Peu avant 15 h, mardi 19 mars, Stéphane Bredin, directeur de l’administration pénitentiaire (DAP), est allé à la rencontre des surveillants de la prison d’Alençon - Condé-sur-Sarthe. Ces derniers bloquent l’établissement depuis l’attaque terroriste sur deux de leurs collègues.
Ils ont d’abord tourné le dos au DAP, en signe de mécontentement...
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Puis l’échange avec Stéphane Bredin a commencé. Les surveillants n’ont pas caché leur colère. « Les réflexions, les groupes de travail, c’est de la merde, lance un bloqueur. Nous, on veut du concret. » Jeudi 14 mars, les syndicats pénitentiaires avaient été reçus par Nicole Belloubet, ministre de la Justice. Ils étaient sortis déçus de la rencontre.
« On en a marre d’attendre », poursuivent les surveillants. Les gilets pare-lame, ils les veulent tout de suite. « Ça fait un an que ça devrait être fait. » « Prenez ma place, si c’est si simple », rétorque le directeur de l’administration pénitentiaire.
Les reproches ne s’arrêtent pas là. « Les agents qui doivent aller à Paris s’acheter des uniformes, c’est une honte ! Et après on va dire qu’on a de la considération pour nous ? Arrêtez le blabla, c’est bon… »
Palpation des visiteurs
Stéphane Bredin se défend en rappelant que des mesures concrètes ont été annoncées par la Nicole Belloubet. « Ce que la ministre a accepté avec effet immédiat à Condé et effet différé dans les autres établissements, c’est la palpation des visiteurs à l’entrée des établissements. Je peux donner instruction au chef d’établissement de Condé de mettre en œuvre ces contrôles par palpation sans délai. »
« On sera en droit de refuser l’accès à l’établissement à une personne détentrice d’un permis de visite si elle refuse la palpation ? », demande un surveillant. « Si vous avez un doute et que la personne refuse la palpation, c’est simple, elle n’entre pas », répond Stéphane Bredin.
Un geste envers les deux surveillants blessés
Le directeur de l’administration pénitentiaire a ensuite évoqué le sort des deux surveillants blessés : « Leur état de santé physique s’améliore mais il va falloir les accompagner dans les semaines et mois qui viennent. L’administration sera à leurs côtés y compris durant le procès. »...
Ouest-france
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