Depuis plus de quatre mois, des engins de chantier et plus d’une centaine de personnes ont investi le chantier du futur centre pénitentiaire de Lutterbach.
Les premiers bâtiments sont déjà visibles. L’ouverture de la prison est prévue au courant de l’année 2021.
Il a fallu près de dix ans pour entamer les travaux de construction du centre pénitentiaire de Lutterbach. Il en faudra un peu plus de deux pour les achever. C’est en 2021 que la nouvelle prison, qui intégrera les maisons d’arrêt de Mulhouse et de Colmar, accueillera jusqu’à 520 détenus.
La plupart d’entre eux, environ 400, seront installés dans des cellules individuelles. Une petite cinquantaine prendront place dans des cellules doubles. Une vingtaine de cellules, enfin, seront occupées par des personnes à mobilité réduite.
17 bâtiments
Depuis le début des travaux, en décembre dernier, les bâtiments poussent à toute vitesse Quatre grues, avec des équipes dédiées, sont disposées actuellement sur le site : deux autour de deux bâtiments destinés aux hommes, une troisième au niveau du bâtiment central concentrant la zone fonctionnelle, à savoir les parloirs et les lieux de vie, une quatrième près du bâtiment réservé aux femmes et du quartier dit de confiance. Treize autres bâtiments seront ensuite édifiés, puisque le site en comptera au total dix-sept.
La sécurité d’abord
À la manœuvre sur cet imposant chantier, l’entreprise française de bâtiment et travaux publics Léon Grosse qui a déjà construit les prisons de l’île de la Réunion, de Tahiti et d’Orléans. À Lutterbach, les travaux sont supervisés par le directeur de l’agence mulhousienne du groupe, Claude Rohfristch, avec à ses côtés Sébastien Bonnaud, chef de projet à l’Agence publique pour l’immobilier de la justice. « C’est vraiment un chantier pas comme les autres, souligne Claude Rohfritsch. Nous sommes dans la première phase, avec ces quatre grues. Les autres vont se déployer petit à petit. Les travaux de gros œuvre s’enchaîneront jusqu’au début de l’année prochaine. Dès septembre, on verra apparaître la forme octogonale de l’enceinte… »
Le pic du chantier se situera au cours du dernier trimestre de l’année, avec près de 300 personnes sur le site. « Il y a un enjeu de sécurité très fort, explique Sébastien Bonnaud. Nous avons une coordination de sécurité et protection de la santé qui travaille quotidiennement en concertation avec les entreprises présentes sur le site. Rien n’est laissé au hasard ! »
Performances énergétiques
Le chef de projet ajoute : « Nous avons aussi souhaité réaliser des bâtiments présentant des performances thermiques et environnementales, alors que la réglementation thermique 2012 n’est pas applicable aux maisons pénitentiaires. »
Chacun des bâtiments est configuré de la même manière. Le rez-de-chaussée est occupé par les locaux techniques et les salles d’activité, à savoir de sport et de classe.
Cellules à l’étage
Au premier étage se trouvent les cellules, qui comprennent chacune trois zones : couchage, sanitaires et cuisine. « C’est une prison, donc tout est encastré, remarque Claude Rohfritsch. Les sanitaires sont créés avec des blocs préfabriqués. Aucun câble ne sera apparent. Tout doit être protégé et sécurisé. »
À l’entrée actuelle du site, sur un chemin goudronné au niveau de la RD20, en face de la zone d’activité de la Savonnerie, seront implantés les bâtiments de l’administration pénitentiaire...
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