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mercredi 3 avril 2019

Gifles en prison à Villefranche : le gardien a été relaxé, le "but thérapeutique" retenu

Le scandale a finalement fait “pschitt”. 

Gifles en prison à Villefranche : le gardien a été relaxé, le "but thérapeutique" retenu

Ce mardi, le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône a rendu son délibéré dans l’affaire des violences carcérales du 24 octobre 2015, mettant en cause l’ancien premier surveillant du centre pénitentiaire caladois. Il a été relaxé.

Les magistrats du siège ont estimé que le gardien de prison avait bien, ce 24 octobre 2015, administré deux claques à un détenu dans « un but thérapeutique ». Ou, plus exactement, qu’il avait bien giflé le prisonnier afin de vérifier la réalité de son malaise, sachant qu’il avait des velléités d’évasion. 

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« En ma qualité de premier surveillant, j’ai tenu à vérifier moi-même qu’il s’agissait d’un simulacre, s’était défendu le prévenu lors de l’audience du 19 février dernier. J’ai agi en mon âme et conscience. Croyez-moi, je n’allais pas m’amuser à frapper un détenu à 17 mois de la retraite. Si je lui avais volontairement porté des coups, pensez-vous que je l’aurais inscrit à l’infirmerie le lendemain ? »

Scandale en apparence

Cette décision de relaxe conclut une procédure qui n’a eu de cesse de se dégonfler au fil du temps. Initialement, l’affaire avait eu l’apparence d’un véritable scandale au centre pénitentiaire de Villefranche-sur-Saône.

 Plusieurs surveillants avaient été mis en examen et suspendus pour avoir passé à tabac le détenu (coups de pied dans les côtes, coups de poing au visage avec gants coqués…). Mais, confrontée à des agents peu diserts et à un récit émouvant de la victime, l’instruction n’avait jamais réussi à confirmer les accusations.

Ainsi, le passage à tabac en réunion s’était transformé en deux claques prodiguées par un gardien seul. Et ces claques ont donc été jugées non violentes.

Le Progrès



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