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jeudi 10 octobre 2013

Toni Musulin - «Mon seul regret... avoir raté mon coup»

Dans un entretien exclusif à Paris Match jeudi, l'ex-convoyeur de fonds Toni Musulin revient sur sa vie en prison. Le plus célèbre convoyeur de fonds de France, qui a inspiré un film, avait dérobé 11,6 millions d'euros dans son fourgon à Lyon fin 2009.
 
Principauté de Monaco, le 16 novembre 2009. Après son arrestation, Toni Musulin a été condamné à cinq ans de prison. Sorti libre le 29 septembre, il se confie pour la première fois et raconte son enfer en prison.
 
Alors que 2,5 millions du butin restent introuvables, il a été libéré de prison le 29 septembre dernier. Il avait été condamné le 2 novembre 2010 par la cour d'appel de Lyon à cinq ans de prison, pour ce vol spectaculaire, sans arme, ni violence.

Toni Musulin a selon Paris Match trouvé refuge dans un petit village de Bourgogne. Le quadragénaire dit ne rien regretter, sauf «d'avoir raté son coup». De son séjour en prison, où il a passé la quasi totalité de sa peine en isolement, Toni Musulin garde visiblement de très mauvais souvenirs en évoquant une petite cellule dont il n'a cessé de casser la porte. «Je recevais des factures, 100 euros par-ci, 300 euros par-là. Je leur disais d'aller se faire foutre avec», confie-t-il. Pour passer le temps, Musulin court, à en avoir «les pieds en sang», fait de la musculation, tape sur un matelas... ou sur ses gardiens.

«Je voulais effectuer ma peine jusqu’au bout»

Il a déchiré son courrier et renvoyé les colis. Les demandes de remise en liberté lui auraient permis de quitter la Santé il y a quatre mois, à condition de porter un bracelet électronique pendant ces quatre mois. Mais Toni Musulin a refusé. «Je voulais effectuer ma peine jusqu’au bout et être libre de mes mouvements à la sortie.» Il a refusé que sa famille lui rende visite en détention. «Je ne voulais pas leur imposer ça. Ils me connaissent, ils ont compris.»



Concernant les 2,5 millions d'euros qui restent introuvables, Toni Musulin assure «je n'ai pas le premier euro de ce qu'ils racontent». Mais il veut bien laisser croire aux gens ce qu'ils veulent: «ça ne me dérange pas. Si ça fait fantasmer les filles, tant mieux!», s'amuse-t-il. Il voudrait que les billets retrouvés dans le box qu'il avait loué soient recomptés alors que cette demande n'a jamais été entendue.

Le Parisien

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