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samedi 7 décembre 2013

Mutinerie et début d'incendie au centre de détention d'Argentan

Des détenus de l'établissement pénitentiaire normand ont violemment protesté contre la fouille de leur "quartier". Bilan après trois heures de rébellion : de gros dégâts, mais pas de blessé.
 
Un couloir de prison
 
Le soulèvement d'une quinzaine de détenus au moins de la maison d'arrêt d'Argentan, dans l'Orme, a provoqué d'importants dégâts vendredi 6 décembre, où le retour à l'ordre a nécessité l'intervention de renforts de l'équipe régionale d'intervention et de sécurité, le GIGN de la pénitentiaire. Une cinquantaine de pompiers a aussi été mobilisée pour maîtriser les départs d'incendie.

Les mutins ne voulaient pas qu'on fouille les cellules

Tout est parti vers 17h d'une "fouille sectorielle" dans l'une des ailes du bâtiment à laquelle ont refusé de se soumettre une poignée d'individus, a expliqué à France Info le délégué de l'UFAP en Basse-Normandie, se félicitant qu'il n'y ait pas de blessé à déplorer. "Il s'agit d'une mutinerie. Une quinzaine de détenus se sont retranchés dans leur aile et ont mis le feu" a indiqué Hugues de Phily, le procureur de la République d'Argentan, précisant qu'il "a fallu l'intervention d'une quinzaine d'hommes de l'Eris" pour y mettre un terme, vers 20h.

D'après le communiqué de FO pénitentiaire, dans ce Centre de détention qui compte quelque 600 détenus, ce ne sont pas quinze d'entre eux, mais "plusieurs dizaines" qui ont pris part à ce "mouvement de rébellion et de révolte" dont témoignent d'importants dégâts. Une autre source syndicale évoque de l'huile déversée dans les coursives, sans doute afin de favoriser la propagation du feu, des débris, du verre brisé, provenant notamment des équipements vidéos et des luminaires fracassés.

Après la polémique autour du "Harlem Shake" filmé et diffusé par des détenus dans la Meuse, après la découverte de quelque 6.000 euros dans une cellule près de Toulouse, gageons que cette mutinerie sur fond de fouille va relancer la question des biens illégalement introduits et détenus en prison.
 

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