Les avocats d'Alençon répondent à leurs confrères parisiens qui ont critiqué leur choix de réclamer des parloirs vitrés.
Le barreau d'Alençon a obtenu satisfaction, mercredi, avec l'annonce par le directeur de la prison d'Alençon-Condé de mesures de sécurité lors des parloirs (Ouest-France du jeudi 19 février).Une avancée qui les a décidés à retourner au sein du centre pénitentiaire, qu'ils avaient décidé de déserter, depuis le 7 février, tant que ces mesures n'étaient pas prises.
Un choix que n'avaient pas compris des avocats parisiens, dont certains ont des clients à la prison d'Alençon, et qui l'avaient fait savoir au travers d'une tribune publiée dans nos colonnes mardi 18 février.
Aujourd'hui, le bâtonnier Bertrand Deniaud tient à leur répondre.
« J'ai sollicité une table ronde pour mettre à plat les difficultés et tenter de trouver des solutions. Je n'ai reçu aucune réponse du Préfet ou de l'administration pénitentiaire, pas même un accusé de réception. Les autorités de l'Etat ont ignoré le barreau ce qui est tout simplement inacceptable. C'est ce mépris pour les avocats et les personnes détenues qui nous a conduit à durcir le ton et à prendre une décision de rupture.
« Certains confrères extérieurs ont critiqué notre demande de sécurité exprimée. Je souhaite les rassurer sur notre objectif, il reste celui de défendre du mieux que nous pouvons nos clients. La situation que nous connaissons à Alençon, de par la structure et le projet d'établissement, est unique en France. Les volontaires du barreau sont les seuls à intervenir en commission de discipline. Ils ont donc toute qualité pour donner leur opinion sur leur activité quotidienne à propos d'un établissement que eux connaissent.
« Notre interpellation aura eu, je l'espère, le mérite d'aborder la sécurité de tous et mis l'accent sur la nécessité de mettre en oeuvre un projet d'établissement cohérent et transparent permettant à chaque personne détenue de garder espoir ».
Ouest-france
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