Pages

lundi 24 février 2014

GSM en prison, les syndicats opposés

Le contrôleur général des prisons évoque l’autorisation des téléphones portables dans les cellules. Une proposition mal accueillie par le personnel pénitentiaire.
Autoriser les portables dans les prisons, la proposition créé un tollé chez les représentants syndicaux du personnel pénitentiaire. Pour eux, cette mesure est totalement inutile.

Les détenus ont déjà la possibilité de communiquer sous conditions. Les plus démunis se voient offrir un euro de communication.

"Ils ont déjà la possibilité de téléphoner en prison", rappelle Gilles Fontaine, secrétaire local Force Ouvrière pénitentiaire, "ils ont des téléphones cabines à leur disposition. Ils peuvent téléphoner dans les horaires prévus." "Les cabines téléphoniques sont placées en détention et sur les cours de promenade", ajoute-t-il.

La recommandation a été faite par le contrôleur général des prisons qui estime qu’avec un téléphone portable dans les cellules, les détenus pourront préserver le lien familial.

Les gardiens des prisons craignent les débordements. Ils évoquent notamment la possibilité pour les détenus de contacter les autres membres d’une même affaire ou les victimes.

"Toutes les évasions récentes ont été organisées avec des téléphones portables et pour accompagner la logistique car tout se passe avec une personne extérieur", déclare David Calogine, secrétaire général Ufap Unsa Justice Réunion Mayotte. Il s’insurge : "contrôler les téléphones une fois par mois, c’est irréalisable !"

Lui et de nombreux collègues s’élèvent contre cette mesure, d’autant plus qu’ils souhaitent attirer l’attention des autorités sur des problèmes d’activité derrière les barreaux et de conditions de détention.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire