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jeudi 27 mars 2014

Ducos - Il étrangle un gardien pour calmer son mal de tête

Déjà incarcéré au centre pénitentiaire de Ducos, un Trinitéen de 44 ans a vu sa détention prolongée de six mois pour des violences commises sur un surveillant.

Les faits remontent au 16 janvier dernier, à la prison de Ducos.
 
C'est l'heure de la promenade, tout le monde sort, à l'exception de Jean-Michel F. Un surveillant lui somme de quitter sa cellule, sans succès. Et, sans raison apparente selon le gardien, le quadragénaire lui lance divers objets. En le suivant dans le couloir, il lui saute dessus. Les deux hommes perdent l'équilibre et tombent au sol. Jean-Michel étrangle le surveillant. Il faut l'intervention d'un autre détenu et de collègues de la victime pour desserrer l'étreinte.
 
À la barre des comparutions immédiates, le prévenu ne conteste pas avoir lutté avec l'agent mais met cela sur le compte de la douleur. Jean-Michel assure souffrir de maux de tête importants qui le tordent de douleur. « Je lui ai balancé un truc parce que j'avais vraiment très mal » , articule difficilement le prévenu. « Je n'ai pas sauté sur lui, c'est lui qui est venu » , ajoute-t-il, « c'est par réflexe que je me suis débattu » .
 
Le parquet veut bien croire aux maux de tête du prévenu qui, pense-t-il, ont pu provoquer l'agression, mais les faits sont là, déplore-t-il. Il réclame un an de prison.
 
Me Fenot, avocat de Jean-Michel, garantit que son client n'est pas violent habituellement. Il sollicite un suivi psycho-social avec des soins car il faut, selon lui, prendre en compte un état anxio-dépressif, avéré par l'examen du médecin-psychiatre.
 
Après délibérations, les juges décident de prolonger la détention de Jean-Michel de six mois. Il devra verser 1900 euros à sa victime.

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