Elle avait eu le nez cassé à la suite d'une rixe entre détenus. Le prévenu qui l'aurait frappée au visage a écopé de 6 mois supplémentaires à Aix
C'était pendant la promenade, au centre de détention de Salon, que la rixe s'était déroulée.
"Non mais elle, elle m'a déjà frappé, hein...", tente le prévenu. Saïd Julien Mestre comparaît devant le tribunal correctionnel d'Aix pour avoir frappé une surveillante de la prison de Salon, où il purge une peine.
Sur son casier judiciaire, figure pas moins d'une douzaine de condamnations, prononcées principalement pour des vols et des agressions sexuelles. Cette fois, c'est pour avoir frappé une surveillante, que Saïd Julien Mestre est convoqué par la justice.
La victime, qui a eu le nez cassé, n'est pas présente à l'audience. Son avocate Clémence Aubrun dira qu'elle n'a en effet pas souhaité venir et rencontrer à nouveau le détenu.
Lequel va écouter la présidente Stellina Boresi résumer les faits : "Il y a eu une bagarre entre vous et un autre détenu, dont cette surveillante a été informée. Elle est arrivée et s'est s'interposée pour mettre fin à la rixe. Vous vous êtes déporté et lui avez donné un coup de poing".
Mestre, qui trépigne depuis de longues minutes pour prendre la parole, fournit sa version : "Alors, je sors en promenade, y'en a un qui me menace et me rackette, j'arrive à prendre son arme (une sorte de poinçon, ndlr) et je la jette. D'autres, ils m'ont bien vu la jeter, l'arme. Le surveillant il m'a fait une balayette et en tombant le coup il est parti.
"Et puis aussi :"Elle, elle m'a déjà frappée. Même que j'ai porté plainte contre elle parce que j'ai des droits, moi, comme tout le monde !", clame-t-il l'index levé. L'avocate de la partie civile confirme qu'il y a déjà eu des altercations entre ce détenu et la surveillante, une trentenaire dont le préjudice physique n'est pas encore chiffrable, sa blessure n'étant pas consolidée. Me Aubrun insiste ensuite sur les conditions de travail du personnel pénitentiaire, en minorité dans les établissements.
Conditions que détaille à son tour le procureur Gosselin, évoquant un"métier difficile, ingrat et pour lequel la société n'a que peu de reconnaissance". Il requiert une peine de 30 mois d'emprisonnement dont 6 avec sursis et mise à l'épreuve, et maintien en détention.
En défense, Me Caroline Brémond reconnaît que la personnalité de son client est difficile. Il souffre de lourds problèmes psychiatriques. Mais elle relaie les nuances qu'il émet sur le déroulement précis des faits : "Les images de vidéosurveillance n'ont pas été exploitées. Et surtout, mon client relève de l'hôpital psychiatrique. Il n'avait pas pris ses médicaments ce jour-là..."
Après que le tribunal en a délibéré, Mestre sera reconnu coupable de "violence sur une personne dépositaire de l'autorité publique", et "port d'arme" pour l'outil qu'il avait jeté, et condamné à la peine de 6 mois de prison ferme.
La Provence
La victime, qui a eu le nez cassé, n'est pas présente à l'audience. Son avocate Clémence Aubrun dira qu'elle n'a en effet pas souhaité venir et rencontrer à nouveau le détenu.
Lequel va écouter la présidente Stellina Boresi résumer les faits : "Il y a eu une bagarre entre vous et un autre détenu, dont cette surveillante a été informée. Elle est arrivée et s'est s'interposée pour mettre fin à la rixe. Vous vous êtes déporté et lui avez donné un coup de poing".
Mestre, qui trépigne depuis de longues minutes pour prendre la parole, fournit sa version : "Alors, je sors en promenade, y'en a un qui me menace et me rackette, j'arrive à prendre son arme (une sorte de poinçon, ndlr) et je la jette. D'autres, ils m'ont bien vu la jeter, l'arme. Le surveillant il m'a fait une balayette et en tombant le coup il est parti.
"Et puis aussi :"Elle, elle m'a déjà frappée. Même que j'ai porté plainte contre elle parce que j'ai des droits, moi, comme tout le monde !", clame-t-il l'index levé. L'avocate de la partie civile confirme qu'il y a déjà eu des altercations entre ce détenu et la surveillante, une trentenaire dont le préjudice physique n'est pas encore chiffrable, sa blessure n'étant pas consolidée. Me Aubrun insiste ensuite sur les conditions de travail du personnel pénitentiaire, en minorité dans les établissements.
Conditions que détaille à son tour le procureur Gosselin, évoquant un"métier difficile, ingrat et pour lequel la société n'a que peu de reconnaissance". Il requiert une peine de 30 mois d'emprisonnement dont 6 avec sursis et mise à l'épreuve, et maintien en détention.
En défense, Me Caroline Brémond reconnaît que la personnalité de son client est difficile. Il souffre de lourds problèmes psychiatriques. Mais elle relaie les nuances qu'il émet sur le déroulement précis des faits : "Les images de vidéosurveillance n'ont pas été exploitées. Et surtout, mon client relève de l'hôpital psychiatrique. Il n'avait pas pris ses médicaments ce jour-là..."
Après que le tribunal en a délibéré, Mestre sera reconnu coupable de "violence sur une personne dépositaire de l'autorité publique", et "port d'arme" pour l'outil qu'il avait jeté, et condamné à la peine de 6 mois de prison ferme.
CE QUE DIT LA LOI
Les violences sans ITT ou ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à 8 jours sont punies de trois ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende lorsqu'elles sont commises notamment sur un magistrat, un juré, un avocat, un officier public ou ministériel, un gendarme, un fonctionnaire de la police nationale, des douanes, de l'administration pénitentiaire ou toute autre personne dépositaire de l'autorité publique, un sapeur- pompier...La Provence
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