Ce nouveau témoignage, qui laisse entendre qu'un autre homme serait mêlé à l'affaire, ne convainc pas les parties civiles
Francis Heaulme, déjà condamné à la prison à perpétuité pour neuf meurtres, se dit innocent dans l'affaire du double meurtre de Montigny-lès-Metz
A trois jours du procès de Francis Heaulme, qui comparaît devant la cour d'assises de Moselle pour le double meurtre de Montigny-lès-Metz (Moselle), un témoin surprise laisse entendre, vingt-huit ans après les faits, qu'un autre homme serait mêlé à cette affaire, un nouveau témoignage jugé toutefois peu crédible par les parties civiles.
Retraité de la SNCF, il assure avoir vu, depuis sa locomotive, un homme "costaud et petit", "trapu", portant un t-shirt blanc "taché de sang" courir le long des voies ferrées, à l'heure et à proximité des lieux où ont été retrouvés, le 28 septembre 1986, les corps de Cyril Beining et Alexandre Beckrich. Selon lui, cet homme ne serait autre que Henri Leclaire, le premier suspect interpellé dans l'affaire
- Des similitudes mais pas de certitude
Henri Leclaire, qui a bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire en 2013, est cité en tant que témoin assisté au procès de Francis Heaulme et doit être entendu le 8 avril par la cour, le même jour que ce témoin de dernière minute.
- Des propos qui confortent la thèse de Francis Heaulme
Les propos de ce témoin inattendu confortent la thèse de Francis Heaulme, déjà condamné à la prison à perpétuité pour neuf meurtres, mais qui se dit innocent dans cette affaire et pour qui le véritable coupable serait Henri Leclaire.
- Les avocats dubitatifs
De son côté, Me Dominique Rondu, l'avocat de la grand-mère d'Alexandre, Ginette Beckrich, juge lui-aussi ce témoignage "bien tardif", précisant que l'aide conducteur ce jour-là "n'a rien vu" et que son collègue ne lui en a "jamais parlé", ni à lui ni à personne d'autre à la SNCF après le double meurtre.
"Encore un qui arrive 30 ans après", soupire également Me Dominique Boh-Petit, avocate de Gabrielle Beining, la mère de Cyril, l'autre victime. "On en aura encore d'autres des témoins comme ça" durant le procès, pense-t-elle.
- Deux rebondissements en une semaine
Ils avaient affirmé l'avoir ramené chez sa grand-mère à Vaux (Moselle). Ils doivent pour leur part témoigner au procès le 14 avril.
Cette affaire a déjà connu un rebondissement en début de semaine, avec une graphologue, Christine Jouishomme, qui affirme qu'une lettre anonyme envoyée à la police après le meurtre des deux enfants serait de la main de Francis Heaulme.
Sud Ouest
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