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mercredi 26 mars 2014

St Pierre - Un détenu sur le toit

Un peu plus d’un mois après la chute d’un prisonnier qui tentait de récupérer un colis clandestin sur le toit de la maison d’arrêt de Cayenne, les responsables de l’établissement ont eu affaire à une nouvelle excursion du genre.

Les faits se sont déroulés lundi en fin de matinée au niveau de la toiture du quartier de détention C. Selon nos informations, un détenu âgé de 24 ans et réputé "plutôt calme" a réussi à escalader un mur de plusieurs mètres peu après 11h. L’objectif : récupérer un colis clandestin qui ne lui était visiblement pas destiné et qui avait été, une nouvelle fois, jeté par un proche depuis la périphérie directe de la maison d’arrêt.

Une fois le pot au roses découvert par les agents pénitentiaires, le colis avait déjà été partagé entre détenus. "Il devait certainement contenir du zamal, des médicaments voire de l’alcool et un téléphone", glisse un employé de la prison.

Finalement identifié, l’auteur des faits a fait l’objet d’une procédure interne devant la commission de discipline de la maison d’arrêt. Résultat : 15 jours en cellule disciplinaire et 6 jours avec sursis sans oublier les répercussions probables sur les éventuelles remises de peine entre les mains du juge des libertés et de la détention.

Les allées périphériques de la prison bientôt condamnées

Cette nouvelle affaire, qui n’a pas fait de blessé, relance la question de la sécurisation d’une des plus vieilles maisons d’arrêt française. Si la Mission outre-mer a d’ores et déjà débloqué 135 000 euros afin d’installer des filets anti-projections au dessus de la prison saint-pierroise, il faudra encore attendre plusieurs mois et la fin de l’appel d’offres pour que les travaux soient lancés et que les jets extérieurs et réguliers cessent une bonne fois pour toute. À titre d’exemple, lundi matin, du zamal lesté à l’aide d’un galet de près d’un kilo a été jeté de l’extérieur et a pu être évité de peu par un agent pénitentiaire.

Outre ce dispositif réclamé depuis plusieurs mois dans le Sud de l’île, la municipalité de Saint-Pierre s’est engagée à condamner les voies périphériques situées de part et d’autre de la prison de Cayenne. En d’autres termes, les allées situées du côté de la compagnie de gendarmerie et du côté d’un lotissement seront prochainement fermées et ne permettront plus aux proches de détenus d’introduire des éléments depuis l’extérieur.

Au niveau national, la lutte contre l’envoi sauvage de colis aux détenus est intégrée, depuis le moins de juin 2013, au "plan de renforcement de la sécurité en prison" présenté par la Garde des sceaux. Lors de la présentation de ce dispositif, Christiane Taubira avait expliqué que 30 structures pénitentiaires françaises sont touchées par ce fléau au quotidien.

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