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lundi 7 avril 2014

Un surveillant pris en otage plusieurs heures dans une prison de Seine-et-Marne

Un surveillant du centre pénitentiaire de Réau en Seine-et-Marne a été libéré sain et sauf dimanche après-midi après avoir été pris en otage plusieurs heures par un détenu qui s'est finalement rendu aux forces de l'ordre.
 
Le centre pénitentiaire de Réau, en Seine-et-Marne, le 24 septembre 2013 - Thomas Samson/AFP
Le centre pénitentiaire de Réau

Dimanche matin vers 10H40, dans des circonstances encore floues, un détenu âgé de 37 ans et condamné pour homicide a pris en otage un surveillant stagiaire de 45 ans, a déclaré à l'AFP l'administration pénitentiaire. Il s'est retranché avec lui dans un bureau de la prison et a exigé d'être transféré vers un autre établissement.

Au terme de plusieurs heures de négociations, ce détenu s'est finalement rendu vers 15H00 et a libéré le surveillant, qui n'a pas subi de violences physiques. Les policiers d'élite du Raid et l'Equipe régionale d'intervention et de sécurité (Eris) avaient été dépêchés sur place en fin de matinée.
"Le détenu a été placé en garde à vue pour les faits de séquestration" et sa cellule a été perquisitionnée, a déclaré le procureur de Melun Bruno Dalles, lors d'une conférence de presse à Réau. Selon les premiers éléments de l'enquête, il était armé d'un "instrument qui semble correspondre à un ustensile de cuisine type économe", a-t-il dit par la suite à l'AFP.

Le preneur d'otage avait déjà été incarcéré dans dix autres établissements avant d'arriver en février au centre pénitentiaire du Sud-Francilien de Réau, a poursuivi le procureur. Il avait tenté de s'évader de la centrale de Poissy (Yvelines) en 2007, selon plusieurs syndicalistes.

"C'est un ouf de soulagement pour notre collègue qui a été libéré sain et sauf", a réagi le secrétaire général de l'Ufap-Unsa-Paris Régis Grava, tout en réclamant "le profilage des détenus les plus dangereux".
 
Mi-mars, une centaine de surveillants avaient bloqué partiellement l'entrée de cet établissement pour protester contre une "recrudescence d'agressions" et demander plus de moyens.
Un rapport de 2013, commandé par l'administration pénitentiaire, avait mis au jour des dysfonctionnements au niveau des mesures de sécurité du centre de Réau, en particulier dans le quartier maison centrale, où s'est déroulée la prise d'otage.

Le centre pénitentiaire du Sud-Francilien, mis en service en 2011, héberge 666 détenus pour 796 places, avec 379 personnels pénitentiaires, dont 347 de surveillance.
www.lechorepublicain.fr

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