Une cinquantaine de surveillants pénitentiaires du syndicat Ufap-Unsa a manifesté jeudi matin devant la centrale pénitentiaire de Lannemezan
Hier matin, dès 6 heures, à l'appel du syndicat Ufap-Unsa, majoritaire chez les personnels pénitentiaires, une cinquantaine de surveillants, a manifesté devant l'entrée de la prison de Lannemezan. Selon Stéphane Espinasse, secrétaire local Ufap : «Nous demandons l'abrogation de l'article 57 de la loi pénitentiaire de 2009 qui instaure la fin des fouilles systématiques des détenus, lorsqu'ils ont été en contact avec des personnes extérieures, comme lorsqu'ils reviennent des parloirs. Cette mesure génère de l'insécurité et l'émergence de caïds».
Selon Christophe Rumeau, de l'Ufap : «La fin des fouilles systématiques fait que nos conditions de travail sont devenues de plus en plus dangereuses. La surpopulation carcérale aidant, nous subissons de plus en plus de violences. Comme les prises d'otages de plus en plus fréquentes. Face à un sentiment d'abandon et à une forme d'autisme de la part de l'administration, et devant l'insécurité qui ne cesse de monter, nous sommes déterminés. Il y aura d'autres actions. S'il faut encore monter en puissance, nous le ferons. En ce mois de juin se négocient les budgets triennaux. C'est l'avenir et le devenir de notre métier qui se jouent pour les 3 ans à venir. Aujourd'hui, l'administration a une approche comptable qui néglige l'aspect humain et la sécurité des personnels.
Contactée par nos soins, s'agissant d'un mouvement national, la direction de la centrale n'a pas souhaité s'exprimer.
Le chiffre : 50
surveillants >Présents. Dès 6 heures jeudi matin, devant la centrale pénitentiaire.Des revendications locales aussi
«À Lannemezan, nous subissons de plein fouet l'article 57. Les fouilles doivent être motivées. Par ailleurs, des travaux doivent être réalisés au sein de l'établissement, qui vont compromettre la sécurité, indique Stéphane Espinasse. Nous avons demandé le transfert de certains détenus ciblés pour la durée de ces travaux. Nous n'avons pas été entendus. Nous allumons des voyants, mais notre direction se voile la face, minimise les arguments que nous lui faisons remonter.»
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