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mardi 24 juin 2014

Trois surveillants pénitentiaires agressés à Paris

La cour d’assises de Paris a demandé ce mardi un examen psychiatrique d’un jeune détenu, à l’ouverture de son procès pour parricide, après qu’il eut agressé la veille trois surveillants et blessé un infirmier.

Camille Ameerally, 22 ans, a avoué lors de l’instruction avoir tué, en juin 2011, dans son magasin parisien son père, Siddick Ameerally, ancien maire au début des années 80 de Beau-Bassin/Rose-Hill, commune de plus de 100.000 habitants à l’Ile Maurice.

En détention provisoire à la maison d’arrêt de la Santé, Camille Ameerally avait été transporté, dans la nuit de dimanche à lundi, à l’hôpital Cochin pour examens, ayant été préalablement fouillé, menotté et entravé, avec une escorte de trois surveillants, dont une femme.

Selon l’avocat général, Bruno Sturlese, le détenu avait auparavant tenté de mettre fin à ses jours, ce qu’a confirmé l’accusé, très calme mardi dans le box.

Arrivé à l’hôpital il a demandé à plusieurs reprises à se rendre aux toilettes, la dernière fois avec les menottes retirées.

En sortant, il avait en main un couteau de type Opinel avec lequel il s’en est pris à son escorte. Un surveillant a été blessé à l’avant-bras et à la main et sa collègue a reçu «un coup au visage». Le troisième a été touché de deux coups de couteau au flanc, la lame se brisant sur une de ses côtes, et a été hospitalisé. Les deux premiers ont été soignés sur place.

Le surveillant touché au flanc devait sortir de l’hôpital.

Lors de l’incident, des infirmiers sont venus en renfort et la police est intervenue pour maîtriser le prisonnier. L’un des infirmiers a également été légèrement blessé.

En ordonnant l’examen, la cour a répondu favorablement à la demande de l’avocat général, qui se disait soucieux que l’accusé «participe pleinement aux débats».

Le procès pour assassinat a repris après une suspension de quelques minutes. Il doit durer jusqu’à vendredi.
 
AFP

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