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mardi 1 juillet 2014

Azibert, ex directeur de l'Administration Pénitentiaire en garde à vue comme Sarkozy

L'ancien chef de l'Etat est arrivé mardi matin à l'office anticorruption de Nanterre où il doit être entendu dans le cadre d'une affaire de trafic d'influence. Une première pour un ex-chef d'Etat.
 
Comme l'annonçait lundi le Figaro, l'audition de Nicolas Sarkozy par la police judiciaire de Nanterre sera intervenue très rapidement après le placement en garde à vue lundi de son avocat Me Thierry Herzog. L'ancien chef de l'Etat est arrivé ce lundi matin vers huit heures à l'office anti-corruption de la police judiciaire de Nanterre. Il a été placé en garde à vue pour des raisons de procédures, car son audition devrait durer plus de quatre heures. Ce qui constitue une première dans les annales judiciaires françaises. Ce régime permet aux enquêteurs d'interroger un prévenu pendant une durée pouvant aller jusqu'à 24 heures, renouvelable une fois. Les enquêteurs l'interrogent dans le cadre d'une affaire de trafic d'influence et de violation du secret de l'instruction, soulevée après son placement sous écoute pendant des mois.
 
Nicolas Sarkozy s'est présenté sans avocat, alors que la garde à vue de son propre avocat Me Thierry Herzog, entendu depuis lundi par des enquêteurs, a été prolongée de 24 heures. Comme celle de Gilbert Azibert et Patrick Sassoust, deux avocats généraux de la Cour de cassation qui sont également entendus depuis lundi dans le cadre de la même affaire.

Les juges cherchent à établir si le chef de l'Etat a tenté d'obtenir des informations auprès d'un magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, concernant l'enquête sur le financement de sa campagne présidentielle de 2007, où des soupçons pèsent sur l'éventuels soutien financier du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi. Un financement illicite à ce jour jamais établi. Et que même les écoutes téléphoniques au long cours sur Nicolas Sarkozy et ses plus proches n'ont pas permis d'étayer.

La justice cherche également à établir si l'ancien chef d'Etat a été informé de manière illicite sur sur son placement sous écoute. Une enquête pour savoir si le suspect est au courant de l'enquête. La justice se mord-elle la queue?
Le Figaro

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