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mercredi 9 juillet 2014

Psychiatres et surveillants dos à dos après un incident à Arras

Le syndicat Ufap-Unsa Justice de la maison d'arrêt d'Arras dénonce un « odieux chantage ». Après avoir luxé l'épaule d'un surveillant, un détenu aurait, grâce à ce subterfuge, évité toute mesure disciplinaire en abusant le corps médical.
Vendredi 27 juin, un détenu a refusé de se présenter devant le conseil de discipline. Le ton est monté avec les surveillants, l'un d'entre eux, a eu l'épaule démise. Aujourd'hui, ces derniers demande son transfert vers un autre lieu de détention.
Vendredi 27 juin, un détenu a refusé de se présenter devant le conseil de discipline. Le ton est monté avec les surveillants, l'un d'entre eux, a eu l'épaule démise. Aujourd'hui, ces derniers demande son transfert vers un autre lieu de détention

 Vendredi 27 juin, en fin de matinée, convoqué devant le conseil de discipline, un détenu a refusé de se présenter devant l'instance. D'après l'Ufap-Unsa, plusieurs « faits de menaces physiques et d'insultes graves envers des personnels de surveillance » seraient à l'origine de la convocation. Pour l'extraire de la cellule et présenter le récalcitrant, une équipe de l'administration pénitentiaire est envoyée sur place. L'opération tourne au vinaigre : un surveillant en ressort l'épaule déboîtée. Direction l'hôpital pour le fonctionnaire, et le quartier disciplinaire pour son agresseur.

Désaccord sur une sanction disciplinaire
Le détenu affirme avoir ingéré des lames de rasoirs et est donc dirigé vers l'hôpital "par mesure de précaution" : « Il tentera alors de s'en prendre à l'escorte , avant de vandaliser la chambre sécurisée de l'hôpital, provoquant une inondation conséquente et une casse importante du mobilier public », rapporte le communiqué de presse syndical. Pourtant, les psychiatres décideront la suspension du placement disciplinaire.

 Pour Albert Bolzon, secrétaire adjoint Ufap-Unsa à la maison d'arrêt d'Arras, il s'agit clairement d'un « chantage pour sortir du quartier disciplinaire ».

Devant les praticiens, les détenus menaceraient de mettre fin à leurs jours. « Et certains médecins recommandent la sortie du QD », assure le syndicaliste.

 Sans pour autant jeter la pierre au corps médical : « Pour eux, il y a le principe de précaution car, s'il se passe vraiment quelque chose, ils seront tenus pour responsables. » Après ces incidents, le syndicat local « exige le transfert dans les plus bref délais de ce détenu dangereux, pour la sécurité des personnels ». Transfert vers un autre lieu de détention ou pas, une plainte a été déposée par le surveillant agressé.

www.lavenirdelartois.fr

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