Si l’affaire de l’agression d’une surveillante il y a quelques jours à Orvault (ou celle d’un autre surveillant par un détenu hier), a fait la Une des médias locaux, Breizh-info est en mesure de préciser que l’un des agresseurs s’en était déjà pris à un surveillant de l’établissement deux semaines plus tôt.
Rappelons que la surveillante a été prise à parti par trois jeunes, agressée physiquement et au moyen d’un couteau ; ceux-ci voulaient s’emparer de ses clés pour s’évader. Or Il y a deux semaines, l’un de ses agresseurs avait, au moment de réintégrer sa cellule, saisi un surveillant par un doigt et le lui avait cassé en deux endroits. Jugé en commission de discipline interne, il a été condamné à 7 jours de quartier disciplinaire (QD). Il n’en est pas ressorti calmé. Peut-être parce que le QD n’a plus rien du mitard de jadis : si les détenus sont isolés, la seule chose dont ils sont privés à l’EPM c’est l’accès libre aux douches, puisqu’ils ont même une télé.
En 2013, sur le territoire de la Direction inter-régionale dont dépend l’EPM d’Orvault (Bretagne, Anjou, Maine, Vendée, Basse Normandie) il y a eu 360 agressions de surveillants. Une par jour. La plus grande partie est localisée à Nantes, Rennes et Condé sur Sarthe où 68 détenus endurcis empêchent l’administration de remplir une prison neuve, ultra-sécurisée et aux deux tiers vide avec ses 204 places.
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