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mercredi 9 juillet 2014

Surveillante agressée par trois mineurs à l’EPM d’Orvault : l’un des agresseurs est un récidiviste [exclusif]

Si l’affaire de l’agression d’une surveillante il y a quelques jours à Orvault (ou celle d’un autre surveillant par un détenu hier), a fait la Une des médias locaux, Breizh-info est en mesure de préciser que l’un des agresseurs s’en était déjà pris à un surveillant de l’établissement deux semaines plus tôt.

Surveillante agressée par trois mineurs à l’EPM d’Orvault : l’un des agresseurs est un récidiviste [exclusif]
Rappelons que la surveillante a été prise à parti par trois jeunes, agressée physiquement et au moyen d’un couteau ; ceux-ci voulaient s’emparer de ses clés pour s’évader. Or Il y a deux semaines, l’un de ses agresseurs avait, au moment de réintégrer sa cellule, saisi un surveillant par un doigt et le lui avait cassé en deux endroits. Jugé en commission de discipline interne, il a été condamné à 7 jours de quartier disciplinaire (QD). Il n’en est pas ressorti calmé. Peut-être parce que le QD n’a plus rien du mitard de jadis : si les détenus sont isolés, la seule chose dont ils sont privés à l’EPM c’est l’accès libre aux douches, puisqu’ils ont même une télé.
 
Parmi les agresseurs, on trouve un jeune avec huit mentions au casier, un autre condamné jusqu’en août 2015 et un dernier en pleine perdition sur le plan familial. Que risquent-ils en pratique ? D’abord, 7 jours de QD pour les deux mineurs et 30 pour le jeune majeur de la bande. Ensuite; ils seront traduits dans le cadre d’une procédure criminelle (violences volontaires), ce qui devrait ajouter plusieurs mois (voire plusieurs années pour le majeur) à leur peine actuelle. Enfin, le majeur sera transféré vers un établissement de son âge tandis que les surveillants ont obtenu de l’administration que les deux mineurs purgent la suite de leur peine dans un autre EPM.

En 2013, sur le territoire de la Direction inter-régionale dont dépend l’EPM d’Orvault (Bretagne, Anjou, Maine, Vendée, Basse Normandie) il y a eu 360 agressions de surveillants. Une par jour. La plus grande partie est localisée à Nantes, Rennes et Condé sur Sarthe où 68 détenus endurcis empêchent l’administration de remplir une prison neuve, ultra-sécurisée et aux deux tiers vide avec ses 204 places.

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