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mercredi 24 septembre 2014

Agen - après les critiques, le directeur de l'Enap s'explique

Cible de tracts syndicaux dénonçant ses méthodes, le directeur de l’École nationale de l’administration pénitentiaire (Enap), Philippe Pottier, dit appliquer le règlement.
Agen : après les critiques, le directeur de l'Enap s'explique
Philippe Pottier : « Il y a un décalage énorme entre le contenu des tracts et ce qui est ressenti dans l’école. »

Les tracts syndicaux au ton acéré se multiplient depuis presqu'un an en interne, au sein de l'Enap (École nationale de l'administration pénitentiaire). Des tracts dénonçant l'attitude et les décisions du directeur, Philippe Pottier, arrivé en janvier 2013.

« Sud Ouest ». L'ambiance apparaît délétère dans l'école. Et ce, depuis votre arrivée. Quel était votre d'esprit lorsque vous avez repris la direction de l'établissement ?
Philippe Pottier. Mon état d'esprit ? Assumer les responsabilités qui m'incombent. J'ai vérifié le fonctionnement de l'école et j'ai constaté un certain nombre de choses qui n'étaient pas conformes. J'ai supprimé des départements qui n'entraient pas dans nos missions. En 2000, l'Enap, anciennement service déconcentré de l'administration pénitentiaire, est devenue un établissement public administratif avec sa propre autonomie de gestion, placé sous la tutelle de la direction de l'administration pénitentiaire. Or, un certain nombre de points réglementaires à ce changement de statut n'ont pas été appliqués jusqu'alors. La Cour des comptes s'en était déjà inquiétée en 2007 et a de nouveau souligné ces manquements lors de sa visite en 2013 et dans son rapport. Aujourd'hui, l'Enap est passible de poursuites si elle ne tient pas compte de ces observations.

Les syndicats FO et Ufap-Unsa dénoncent vos décisions relatives, notamment, à la fin du paiement de la draperie civile…

Ce paiement était contraire à la législation. Je me suis également appuyé sur l'expertise de notre agent comptable qui m'a clairement démontré que nous n'avions pas les moyens financiers de prolonger cette aide. Ma position n'est pas attaquable et approuvée par l'autorité de tutelle.

La Cour des comptes revient sur la nécessité de « donner à l'école le libre choix du recrutement des formateurs et de fixer par voie réglementaire une durée d'affection maximale de six ans ». Vous l'avez annoncé au personnel début septembre. Les syndicats dénoncent des conséquences dramatiques sur les familles qui ont suivi leur membre formateur pour une durée illimitée. Que leur répondez-vous ?

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