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mercredi 10 septembre 2014

Dans l’enceinte des prisons, ouverture de magasins qui cassent les prix !

Une information, relayée par le journal Le Parisien fin juin 2014, ne semble pas avoir été beaucoup relayée jusqu’à ce jour. Elle concerne le milieu carcéral.
 
 La ministre de la Justice, Madame Taubira, autorise les prisonniers à faire l’acquisition de produits alimentaires pour agrémenter le quotidien qui leur est servi en milieu carcéral.
 
 L’objectif ? Les détenus vont avoir à leur disposition ce que l’on va appeler « un supermarché carcéral », c’est-à-dire qu’ils vont se procurer des produits qui seront achetés par l’Administration pénitentiaire, cette dernière fixera les prix et les revendra… à perte !
 
 Pourquoi ? Tout simplement, parce que ces produits seront nettement moins chers que dans nos supermarchés type Leclerc, Auchan, Carrefour…

 Quelques exemples ?
 
 Un Pot de Nutella : 1,11 € pour les violeurs, au lieu de 3,13 € en grande surface.
 
Le Ketchup : 0,46 € pour ceux qui cambriolent les petits bijoutiers, 1 euro pour le consommateur comme vous et moi.
 
Un pot de confiture : 0,67 € si vous avez fracassé le crâne d’une vieille dame, au lieu de 1,45 €, si vous lui avez laissé votre siège dans le bus.
 
La Ricoré sera à 3,45 € pour les détenus, alors que vous la payez 4,90 € chez Auchan.
 
 La création de ce « supermarché carcéral » va conduire à l’aberration suivante : les prisonniers vont faire leurs emplettes pour leurs familles, envoyant ainsi aux oubliettes le fait que, traditionnellement, les familles apportaient des colis aux détenus.
 
 Ce sont 200 produits de consommation courante au total qui sont concernés par cette opportunité donnée aux prévenus. Quant aux gardiens de prison, ils se contenteront de voir ces produits à prix cassés, mais ils ont interdiction de les acheter aux prix offerts aux détenus.
 
 Thierry Meudec, un surveillant, secrétaire adjoint de l’Ufap Unsa, résume la colère de ses collègues : « À l’heure actuelle, on nous dit qu’il n’y a plus de budget pour le mobilier et le matériel afin de travailler correctement. Nos salaires sont gelés, il n’y a pas d’augmentation. Et on voit tout cet argent qui part dans les cantines (JPG : c’est le nom des supermarchés carcéraux) des détenus, c’est aberrant ! »
 
 Christian de Belvalet, délégué CGT, abonde dans son sens et fait le même constat : « Je n’arrive pas à comprendre. Déjà que le budget pénitentiaire était serré, l’an passé cela a été dur de se faire payer les heures supplémentaires. Je ne sais pas comment les gens qui sont à l’extérieur, sans logement ni travail, vont prendre cette aide à des gens qui ne sont pas des enfants de choeur. »
 
 Libre à chacun de se forger son opinion sur cette information qui suscitera à n’en pas douter bien des débats !

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