La pause méridienne a été animée hier dans les locaux de l’École nationale de l'administration pénitentiaire. Un nouveau mouvement d'humeur. Un de plus.
La CGT en fond, FO d'un côté et l'Ufap-Unsa Justice de l'autre. Des drapeaux distincts pour des délégations bien identifiées, «mais un message commun et une solidarité qui existe vraiment» précisait Gilles Verplancke dans une courte prise de parole expliquant le pourquoi d'une énième manifestation dans les locaux de l’École nationale de l'administration pénitentiaire. Et si l'on en croit les slogans entendus durant cette pause méridienne et syndicale le ton monte d'un cran au sein de l'Enap. «Halte au mépris» disent les messages de l'intersyndicale, «Pottier démission !» répondent en chœur les personnels pénitentiaires, qui «sont là pendant la pause parce que, nous le rappelons, le personnel de l'administration pénitentiaire n'a pas le droit de vote.»
Nul doute, puisque les murs ont des oreilles, que Philippe Pottier, le directeur de l'Ecole nationale agenaise, absent hier, entendra la vox populi demandant sa démission mais encore ce message plein de dérision, «merci au patron de nous montrer une fois de plus tout l'intérêt qu'il nous porte».
«Indécent et inadmissible»
Avant la dislocation des manifestants, Gilles Verplancke appela les personnels «à un combat solidaire» en demandant de dénoncer les dysfonctionnements au sein de l'Enap. «Notre objectif est le maintien des acquis» explique d'une seule voix les différentes composantes de l'intersyndicale, «pour le personnel de l'Enap comme pour les personnels en formation».
Très clairement, les personnels demandent «le maintien du statut de fonctionnaire des services déconcentrés de l'administration pénitentiaire» et disent «stop au démantèlement continu des services de l'Enap» qui aurait pour corollaire «la souffrance, l'incompréhension et la démoralisation générale.»
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire