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mercredi 3 décembre 2014

Bois-d'Arcy : un drone s'écrase près de la prison

Un drone a été retrouvé près de la prison de Bois-d'Arcy (Yvelines). Deux autres cas ont été recensés en France.
Ce sont les surveillants de la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy qui ont découvert le drone, coincé dans un arbre.

Mardi 25 novembre, les surveillants de la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy ont fait une découverte inhabituelle. Vers 9h, ils aperçoivent un drone dans un arbre situé à quelques mètres d’un mur d’enceinte. L’appareil était muni d’une lumière, ce qui a alerté les gardiens de prison.

«On ne sait pas quand il est arrivé là et rien ne permet de dire qu’il a survolé la maison d’arrêt», précise une source proche de l’enquête. Ce drone «très simple, grand public», selon ce policier, est carré, blanc et rouge. Il possède quatre hélices. Il mesure 30 à 40cm2 et est muni d’une petite nacelle. En revanche, il n’est pas équipé de caméra. L’appareil était perché à 7 mètres de hauteur. Il a fallu l’intervention des pompiers pour le déloger.
«Remettre un paquet à un détenu»
Il est assez courant que les proches des détenus fassent entrer des téléphones portables ou de la drogue en prison, en les projetant par-dessus le mur d’enceinte. Pour cela, ils utilisent une balle de tennis éventrée. L’objet est caché à l’intérieur. Mais dans la plupart des cas, elle n’atteint pas son objectif. La cour de promenade est trop éloignée de la première enceinte. Ce drone aurait-il donc été utilisé par des complices plus inventifs ?

«Il aurait pu servir à remettre un paquet à un détenu», confirme l’enquêteur. Les fonctionnaires n’excluent pas non plus un éventuel défi qu’aurait pu se lancer le pilote de l’appareil. Le drone aurait pu également échapper au contrôle de son propriétaire avant de s’échouer par erreur en forêt de Bois-d’Arcy, à proximité de la prison.

L’identité judiciaire de Versailles a procédé à un relevé d’empreinte sur l’appareil afin d’en retrouver le propriétaire. Le commissariat de Plaisir est chargé de l’enquête. «Si l’appareil a survolé la prison, c’est un délit, indique un policier. Les drones sont considérés comme des aéronefs et le survol des prisons est interdit. Tout comme le fait de remettre clandestinement un paquet à un détenu. Nous sommes en face d’une infraction peu banale en tout cas.»

Renaud Vilafranca

Les gardiens ne sont pas encore inquiets

C’est presque avec le sourire que les gardiens de la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy ont appris la découverte de ce drone. «Nous en avons discuté entre nous, un peu en rigolant», concède Cédric Torres, délégué syndical Ufap. Si le ton est à la plaisanterie, c’est tout simplement parce que l’aéronef n’avait qu’une capacité très limitée. «L’engin en question ne peut transporter que quelques grammes, ce qui exclut une arme. Il ne représente donc pas de réelle menace. Nous avons pensé à plusieurs hypothèses pour expliquer sa présence. Soit il s’agissait d’un essai pour voir si le drone pouvait passer les murs d’enceinte, soit quelqu’un a vraiment tenté de transporter quelque chose. Et ce quelque chose ne pourrait être que de la drogue», poursuit Cédric Torres.
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