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mercredi 17 décembre 2014

Cluzet contre Neyret : Les excuses du comédien

L'acteur Francois Cluzet, qui comparaissait hier devant le tribunal correctionnel de Lyon pour diffamation envers le commissaire Neyret, s'est en définitive excusé à l'audience. Il avait suggéré que le policier avait peut être "piqué une partie du butin de Musulin". Jugement le 12 février.  
© Desmazes /AFP
 
De "l'humour" même si c'était "déplacé" : l'acteur François Cluzet s'est "excusé" mardi devant la justice "d'avoir porté atteinte à l'honneur de Michel Neyret" en suggérant dans une interview que l'ex-n°2 de la PJ lyonnaise avait "peut-être piqué le butin de Toni Musulin".

"Encore une fois, si j'ai porté atteinte à l'honneur de Michel Neyret, je m'en excuse. Je ne le connais pas, j'ai juste entendu parler de ses ennuis judiciaires", a déclaré, penaud, le comédien de 59 ans qui a incarné le convoyeur de fonds dans le film "11.6" retraçant son vol rocambolesque en 2009.

C'est en faisant sa promotion en mars 2013 à Lyon qu'il avait suggéré "pour faire rire le journaliste", selon lui, que l'ex-super flic avait peut-être "piqué le butin de Musulin". Allusion aux 2,5 millions d'euros jamais retrouvés sur les 11,6 millions dérobés, qui lui a valu de comparaître pour diffamation mardi.

C'est sous ce titre "racoleur", selon l'avocat de Neyret, que l'article avait été publié dans la rubrique cinéma du Progrès, valant au journaliste et au directeur de la publication, Pierre Fanneau, d'être également poursuivis devant la 6e chambre correctionnelle.

"Je l'ai dit en OFF sans penser un seul instant que ça allait être repris", a poursuivi l'acteur qui avait pourtant déjà ironisé en ce sens en conférence de presse avant l'interview. "Il s'agissait de séduire! Nous ne sommes pas des gens responsables sur le plan judiciaire. C'était de l'humour, évidement c'était déplacé", a reconnu Cluzet, "très mal à l'aise" de se retrouver "pour la première fois devant un tribunal".
Je me sens ridicule
"On ne peut faire rire que quand on est ridicule et aujourd'hui je me sens moi-même ridicule", a-t-il dit. "On est sur un débat où tout le monde a donné son avis à l'époque: pour ou contre Musulin. C'est le comédien qui parle (...) le lecteur voit qu'on est dans la gaudriole",a plaidé son avocat, Me Pascal Garbarini. "C'est le carambolage des deux procédures qui fait qu'on fait des traits d'humour sur vous", a-t-il dit à l'adresse de Neyret, allusion à sa mise en examen notamment pour corruption. "Vous avez prêté le flanc et on vous égratigne".

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