La société de sécurité G4S l’avait promis : la prison d’Oakwood, au centre de l’Angleterre, ouverte en 2012, serait l’un des joyaux des services pénitentiaires de Sa Majesté (HMP). Les détenus devaient y être si bien traités qu’ils « donneraient le meilleur d’eux-mêmes », permettant aux surveillants d’œuvrer dans un environnement « sûr et gratifiant ».
Avec ses 1 605 places, ses cellules équipées du téléphone et d’un sol chauffant, Oakwood était présentée comme le prototype de la prison géante de l’avenir, un exemple tant pour ses occupants que pour des politiques soucieux de montrer au contribuable leur vigilance gestionnaire. Méga-prison donc, mais au coût de fonctionnement écrasé grâce à une gestion entièrement concédée à G4S : 12 000 livres par détenu et par an, moitié moins que la moyenne observée en Angleterre.
En 2014, un premier rapport d’inspection avait sonné l’alarme. Oakwood y était décrite comme une pétaudière secouée par des heurts violents entre des surveillants inexpérimentés...
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