Pages

dimanche 8 février 2015

Mulhouse - Un agent pénitentiaire en détention

Un agent pénitentiaire de la maison d’arrêt de Mulhouse a été mis en examen hier, notamment pour corruption active et passive et trafic de stupéfiants.
 
L’affaire est sensible et a été immédiatement confiée à l’antenne mulhousienne de la DIPJ (Direction interrégionale de la police judiciaire) de Strasbourg. Elle a démarré il y a près de 18 mois après que plusieurs détenus s’étaient plaints auprès de la direction de l’établissement pénitentiaire du traitement de faveur de certains autres détenus ; un traitement de faveur de la part d’un agent pénitentiaire en poste depuis plusieurs années. Alerté, le procureur de la République de Mulhouse a fait diligenter l’enquête dans la plus grande confidentialité.

Une enquête particulièrement difficile qui a permis de rassembler des éléments troublants mettant en cause cet homme de 39 ans qui faisait entrer dans la maison d’arrêt des bouteilles d’alcool, des téléphones portables, des clés USB, des cigarettes et même du shit… des objets strictement interdits dans l’enceinte de la maison d’arrêt et qu’il monnayait.

Il encourt une peine de dix ans de prison

Les enquêteurs de la PJ qui agissaient sur commission rogatoire ont interpellé l’homme à son domicile mulhousien jeudi matin.

Chez lui, les policiers ont notamment découvert un colis destiné à des détenus. L’homme a été placé en garde à vue et a été présenté hier à un juge d’instruction qui l’a mis en examen des chefs de corruption active et passive, d’aide à l’évasion, de remise illégale d’argent et d’objets à des détenus par gardien, de remise illégale de correspondance, de correspondance illégale avec un détenu et de trafic de stupéfiants, des faits pour lesquels il encourt une peine de dix ans d’emprisonnement.

 Le parquet de Mulhouse a requis son placement en détention provisoire. Le juge des libertés et de la détention (JLD) a suivi les réquisitions du procureur. L’agent pénitentiaire a été incarcéré mais dans une maison d’arrêt hors zone pour des raisons de sécurité évidente et pour éviter éventuellement de nuire à l’enquête toujours en cours.
DNA

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire