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mercredi 4 février 2015

Six condamnations à Mulhouse dans le passé de l'agresseur de Nice

Un homme armé d’un couteau, condamné en Alsace pour des délits, a blessé deux militaires devant un centre communautaire juif.
Alerte maximale hier à Nice.  Photo AFP

Pour la première fois depuis les tueries de Charlie Hebdo , Montrouge et de la porte de Vincennes dans la semaine du 7 janvier, la France a connu hier, à Nice, une nouvelle alerte qui lui rappelle qu’elle n’en a pas fini avec le péril djihadiste. L’agression de trois militaires par un individu armé de couteaux confirme les craintes des pouvoirs publics comme celles de la communauté israélite : la menace demeure très importante et n’émane pas nécessairement de filières organisées.

C’est a priori le cas de l’individu qui a agi en début d’après-midi devant le centre communautaire juif niçois. Ce loup a priori solitaire s’en est pris aux trois militaires en faction devant le site. Laissant tomber devant eux un sac plastique pour détourner leur attention, l’homme a sorti un couteau de sa manche avant de viser le visage de sa première victime qui portait un gilet pare-éclats. Il a également blessé un second militaire, avant d’être maîtrisé par le troisième.

Un potentiel complice de 43 ans, de nationalité canadienne mais natif du Tchad, a été interpellé vers 16 heures.

Six condamnations à Mulhouse

L’enquête a d’ores et déjà révélé plusieurs choses sur cet agresseur, bien connu de la justice française mais aussi de la police aux frontières (PAF) : le 28 janvier dernier, Moussa Coulibaly (rien ne permettait hier soir d’établir un lien de parenté entre lui et Amedy Coulibaly, l’auteur des tragédies de Montrouge et de Vincennes) avait été refoulé par les autorités turques après un signalement de la PAF à Ajaccio qui avait jugé douteux qu’il ne dispose que d’un aller simple pour la Turquie. Une pratique répandue chez les candidats au djihad qui utilisent Istanbul comme porte d’entrée pour l’Irak ou la Syrie. Entendu par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dès son retour sur le territoire français, rien n’avait permis de transmettre son dossier à la justice. Âgé de 30 ans et originaire de la région parisienne, il avait été repéré mi-décembre alors qu’il se prêtait à un prosélytisme agressif dans une salle de sport des Yvelines.

Il compte par ailleurs à son casier judiciaire six condamnations à des peines d’amende et de prison avec sursis pour des faits de droit commun (vol à l’étalage, violences, usage de stupéfiants, outrage à personnes dépositaires de la force publique) commis à Mulhouse entre 2006 et 2009, où cet homme a vraisemblablement vécu quelques années.
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