Les quatre protagonistes étaient jugés pour leur implication dans un trafic de stupéfiants courant 2014.
Sur les quatre prévenus, âgés de 25 à 35 ans, seul l’aîné, plus toxicomane que dealer, reconnaît tout et fait amende honorable.
Son avocat, Me Pillot-Quenot, reviendra sur l’itinéraire de ce père de deux enfants qui, tombé dans la drogue à l’âge de 15 ans en consommant cannabis puis héroïne, est toujours accro vingt ans après.
« C’est un simple consommateur, victime de ce produit plutôt que quelqu’un qui profite des stupéfiants pour se faire de l’argent », lancera la défense avant de plaider l’indulgence. Il écopera de 8 mois avec sursis. Sa première peine.
Les trois autres prévenus en revanche, tous récidivistes, sont de vieux briscards des prétoires. Rompus aux procès et enkystés dans la came, ils réfutent en bloc toute implication, ont réponse à tout et, face aux évidences, tentent de faire diversion.
« Consommation festive »
À commencer par Mehdi Maure, 27 ans et 28 mentions au casier qui, de Noironte où il était domicilié, allait régulièrement s’approvisionner au 2, avenue Villarceau à Besançon, où résidait son ami Mehdi Achouri. Un dealer patenté de 30 ans, qui se trouvait sous bracelet électronique au moment des faits et qu’une dénonciation anonyme (« pourquoi pas son ancienne petite amie ? », avancera son avocat) a décrit comme une tête de pont du trafic d’héroïne, cocaïne, MDMA (ecstasy) et cannabis sur Besançon.
« Après ma peine de prison ferme, j’ai arrêt de trafiquer », promet Mehdi Achouri. Les 18g de cocaïne et 15 g d’héroïne retrouvés lors de la perquisition de son domicile ? « Uniquement dstinés à de la consommation festive. »
Si la quantité de drogue retrouvée ne cadre pas avec l’ampleur supposée du trafic, les enquêteurs en planque devant le domicile ont relevé les allées et venues quotidiennes de 2 à 6 personnes entre 19 h et minuit. Autant de visiteurs qui ne restaient pas plus de dix minutes. « Il y a plein d’étudiants dans cette résidence ! Je ne suis pas le seul à recevoir ! », se défend Mehdi Achouri.
Au RSA, il dépense 21.600€ en argent liquide
Parmi ces visiteurs du soir, figurent Imad Neguiz, 25 ans, que son conseil, Me Henriet, décrira avant tout comme un consommateur de cannabis (« de 8 à 10 joints par jour ») et le fameux Mehdi Maure. Si ce dernier assure qu’il ne « consomme pas du tout », il figure également parmi les interlocuteurs que Mehdi Achouri a régulièrment au téléphone (au fil de ses 42.500 communications en quatre mois).
Et puis, comment expliquer que, bénéficiaire du RSA, Mehdi Maur possède deux berlines et un scooter, véhicules acquis et entretenus exclusivement en espèces pour un montant de 21.600€ ?
Le procureur Grécourt va requérir 30 mois ferme à son encontre, 30 mois dont 12 avec sursis et mise à l’épreuve pour Mehdi Achouri et 24 mois dont 12 avec sursis et mise à l’épreuve s’agissant d’Imad Neghiz. Avec mandat de dépôt pour les deux premiers.
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