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vendredi 20 mars 2015

Tests de brouilleurs dans 2 établissements franciliens

De nouveaux brouilleurs fabriqués par Thales sont testés par l’administration pénitentiaire dans deux établissements franciliens.

Les téléphones portables sont officiellement interdits en prisons... mais l’administration pénitentiaire en a saisi plus de 27.500 en 2014. Un record - trois fois plus qu’en 2010 - et « un véritable fléau » selon les mots employés par Isabelle Gorce,la directrice de l’administration pénitentiaire, lors de son audition à l’Assemblée nationale par la commission d’enquête sur la surveillance des filières jihadistes en février.
 
Car, comme le rappelle le nouveau projet de loi relatif au renseignement, si les conversations passées à partir des cabines téléphoniques sur la coursive peuvent faire l’objet d’écoutes, l’administration pénitentiaire ne peut pas « contrôler les conversations passées à partir de téléphones portables introduits illégalement en détention ».

Dans ce projet de loi, le gouvernement sort sa baguette magique : il prévoit « la détection, le brouillage et l’interruption » des appels téléphoniques, des textos, et même des communications par talkie-walkie ! Sauf que près de 300 détecteurs de téléphones portables et 628 brouilleurs sont déjà installés dans les établissements pénitentiaires. Le ministère de la Justice a lancé sa première expérimentation à la maison d’arrêt de Fresnes en 2000. Après l’avoir étendu à quelques sites pilotes, il y a mis fin trois ans plus tard...avant de finalement étendre la technologie à « la quasi-totalité des établissements », selon un document du ministère de la Justice de 2013.

Peu efficaces

Pourtant, ils ne sont pas « extrêmement efficaces », de l’aveu même d’Isabelle Gorce. « Soit ils ne marchent pas du tout et ne brouillent pas les conversations, soit au contraire, ils fonctionnent trop bien et perturbent la communication interne entre surveillants», explique Christopher Dorangeville, secrétaire national de la CGT pénitentiaire. Christiane Taubira elle-même a évoqué leurs « limites » dans une réponse écrite à une question d’un député UMP en janvier. « Très coûteux », ces dispositifs deviennent rapidement « obsolètes », face aux évolutions techniques comme le passage de la 3G à la 4G, explique la garde des Sceaux.
 
Pour faire face à ces problèmes...
 
www.lesechos.fr 

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