Les surveillants pénitentiaires de Bonne-Nouvelle, à Rouen, annoncent une grève le 19 mars 2015 : ils réclament plus d'effectifs pour mener à bien leurs missions. Explications.
Le Syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS) non gradés, FO, CGT et UFAP, réunis en intersyndicale, ont lancé un préavis de grève pour le jeudi 19 mars 2015, à la maison d’arrêt de Rouen (Seine-Maritime). Leurs revendications n’ont pas varié depuis l’an dernier : ils réclament des effectifs suffisants, pour pouvoir assumer pleinement leur mission.
Prison bloquée dès 7h le matin
Dès 7h le matin, nous bloquerons l’accès à l’établissement pénitentiaire et empêcherons les extractions judiciaires. Les forces de l’ordre seront là, mais nous demanderons à être reçus en préfecture, de manière à ce que nos revendications soient clairement portées auprès de notre ministère », annonce àNormandie-actu un surveillant du syndicat SPS, qui dénonce les conditions de travail auxquelles ses collègues et lui sont actuellement confrontés.15 postes manquants : c’est le compte dressé par les syndicalistes, qui déplorent que les départs ne soient pas remplacés. « En mai, cinq nouveaux départs sont programmés, et, depuis plusieurs mois, nous sommes en sous-effectif. Résultat, la fatigue s’accumule, les gens sont rappelés sur des temps de repos », poursuit le syndicaliste, qui note qu’il y a de moins en moins de surveillants, mais de plus en plus de détenus. Et ce, même s’il ne sont qu’un peu moins de 600 personnes incarcérées, actuellement à Bonne-Nouvelle.
Un surveillant pour 80 détenus
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