Son histoire d’amour la met au centre de l’enquête sur les attentats qui ont frappé la capitale début janvier.
Emmanuelle, 34 ans, une adjudante de gendarmerie en poste au fort de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le centre technique de la gendarmerie nationale, est en garde à vue depuis hier. Ce sous-officier converti à l’islam et qui portait le voile en dehors de son service est la compagne d’Amar Ramdani, 34 ans, l’un des comparses présumés d’Amedy Coulibaly, le tueur des clients et employés de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris ( XIIe) et de la policière municipale de Montrouge (Hauts-de-Seine).
Amar, détenu depuis le 23 janvier dernier dans une affaire de stupéfiants et trafic d’armes en Espagne, a été lui aussi placé en garde à vue. Il avait déjà été condamné en 2010 pour braquage d’une bijouterie. Deux autres connaissances, parmi la soixantaine de contacts recensés dans l’environnement immédiat de Coulibaly, ont également été placées en garde à vue.
Après un premier mariage raté dont elle est sortie « fracassée » , l’adjudante de gendarmerie originaire de Bretagne a expliqué avoir rencontré Amar Ramdani chez des amis communs fin 2013. Amar venait de sortir de détention. Un coup de foudre. Le sous- officier, qui a fait toute sa carrière en banlieue entre la Seine- Saint-Denis et le Val-d’Oise, est en poste au Centre national de formation au renseignement opérationnel. Elle y enseigne la collecte des informations à d’autres gendarmes destinés à servir dans des centres de commandement. Elle n’a pas accès aux fichiers sensibles consultés par les gendarmes mais est toujours officier de police judiciaire.
Après un premier mariage raté dont elle est sortie « fracassée » , l’adjudante de gendarmerie originaire de Bretagne a expliqué avoir rencontré Amar Ramdani chez des amis communs fin 2013. Amar venait de sortir de détention. Un coup de foudre. Le sous- officier, qui a fait toute sa carrière en banlieue entre la Seine- Saint-Denis et le Val-d’Oise, est en poste au Centre national de formation au renseignement opérationnel. Elle y enseigne la collecte des informations à d’autres gendarmes destinés à servir dans des centres de commandement. Elle n’a pas accès aux fichiers sensibles consultés par les gendarmes mais est toujours officier de police judiciaire.
Mais voilà, le téléphone d’Amar Ramdani, qui résidait à Garges-lès-Gonesse (Val- d’Oise), a été géolocalisé aux mêmes endroits qu’Amedy Coulibaly les 6, 7 et 8 janvier dernier. Le 9 janvier, jour de l’attaque de l’Hyper Cacher, Amar Ramdani et Amedy Coulibaly auraient eu un rendez-vous le matin même dans les environs de la porte de Vincennes.
Les deux hommes s’étaient croisés en prison. Autant de coïncidences troublantes pour les enquêteurs. Et d’autant plus qu’ils avaient placé Amar sous surveillance et qu’ils l’ont vu pénétrer dans le fort de Rosny. Mais uniquement dans la zone dite des « familles » , là où sont installés les logements des gendarmes.
Il n’a jamais pu pénétrer dans la zone dite « technique » dont l’accès est sécurisé. C’est là que les hommes de la Sécurité intérieure découvrent qu’Amar fréquente un sous- officier du fort de Rosny. Ils la voient revêtir un voile une fois les grilles franchies. Une proximité qui intrigue. D’autant que le comportement d’Emmanuelle a changé ces derniers temps : lorsqu’elle faisait du sport sur le site de Rosny, elle portait des vêtements amples. Et les chemises manches longues en service. Des signes qui ont été perçus sur le fort mais pas transmis.
Mais l’adjudante a aussi menti à sa hiérarchie interne. Elle a tenté de consulter des fichiers judiciaires mais ne disposait plus de l’accréditation nécessaire. Lorsque son amant Amar a été incarcéré, elle a usé de son titre d’adjudant pour essayer d’obtenir des parloirs. Et mieux encore, elle a tenté de lui faire passer du courrier dans du linge intercepté par l’administration pénitentiaire. Un courrier a été découvert qui évoque un voyage à Charleroi ( Belgique), là même où Coulibaly a acheté des armes. Suspendue de ses fonctions depuis un mois par la gendarmerie en attendant les conclusions du conseil d’enquête interne, la jeune femme, pourtant bien notée, risque la révocation de la gendarmerie sans préjuger des poursuites judiciaires qui planent au- dessus de sa tête.
http://jssnews.com
Les deux hommes s’étaient croisés en prison. Autant de coïncidences troublantes pour les enquêteurs. Et d’autant plus qu’ils avaient placé Amar sous surveillance et qu’ils l’ont vu pénétrer dans le fort de Rosny. Mais uniquement dans la zone dite des « familles » , là où sont installés les logements des gendarmes.
Il n’a jamais pu pénétrer dans la zone dite « technique » dont l’accès est sécurisé. C’est là que les hommes de la Sécurité intérieure découvrent qu’Amar fréquente un sous- officier du fort de Rosny. Ils la voient revêtir un voile une fois les grilles franchies. Une proximité qui intrigue. D’autant que le comportement d’Emmanuelle a changé ces derniers temps : lorsqu’elle faisait du sport sur le site de Rosny, elle portait des vêtements amples. Et les chemises manches longues en service. Des signes qui ont été perçus sur le fort mais pas transmis.
Mais l’adjudante a aussi menti à sa hiérarchie interne. Elle a tenté de consulter des fichiers judiciaires mais ne disposait plus de l’accréditation nécessaire. Lorsque son amant Amar a été incarcéré, elle a usé de son titre d’adjudant pour essayer d’obtenir des parloirs. Et mieux encore, elle a tenté de lui faire passer du courrier dans du linge intercepté par l’administration pénitentiaire. Un courrier a été découvert qui évoque un voyage à Charleroi ( Belgique), là même où Coulibaly a acheté des armes. Suspendue de ses fonctions depuis un mois par la gendarmerie en attendant les conclusions du conseil d’enquête interne, la jeune femme, pourtant bien notée, risque la révocation de la gendarmerie sans préjuger des poursuites judiciaires qui planent au- dessus de sa tête.
http://jssnews.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire