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mardi 10 mars 2015

Une surveillante de la prison de Borgo mise en examen pour corruption

Cette jeune femme est soupçonnée d’avoir, moyennant une contrepartie financière, introduit dans le centre pénitentiaire de nombreux téléphones portables qu’elle aurait ensuite remis à deux détenus
 
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Soupçonnée de corruption passive et d'avoir introduit des téléphones portables au centre pénitentiaire de Borgo afin de les remettre à deux détenus, une surveillante de l'administration pénitentiaire a été interpellée, il y a quelques jours, sur commission rogatoire d'un juge d'instruction à la suite d'investigations menées par la brigade de recherches de la gendarmerie de Bastia et l'antenne bastiaise de la direction régionale de la police judiciaire.
 
La jeune femme, Maude Duprat, a été présentée devant un juge d'instruction et a été mise en examen pour « remise illicite d'objet à détenu par personne chargée de la surveillance des détenus » et « corruption passive par personne exerçant une fonction publique ».
 
Entre 25 et 50 mobiles auraient été introduits dans la prison
 
Après le débat contradictoire devant le juge des libertés et de la détention, elle a été placée en détention provisoire dans une maison d'arrêt située sur le Continent. Joint par téléphone, l'avocat de Maude Duprat, invoquant le « secret de l'instruction », n'a pas souhaité s'exprimer.
 
Ce système, mais il y aurait eu en fait deux filières distinctes, aurait duré environ six mois. La surveillante est suspectée d'avoir fait rentrer à l'intérieur de la prison de Borgo entre 25 et 50 téléphones portables.
Deux détenus, l'un incarcéré notamment dans le cadre d'une enquête sur une association de malfaiteurs et l'autre pour divers délits, sont soupçonnés d'avoir, mais distinctement donc, réceptionné ces mobiles.
 
Présentés devant le magistrat instructeur, Simon Giuntini et Pierre-Antoine Peraldi, ce dernier ayant déjà été impliqué dans une affaire similaire, ont été mis en examen pour « recel » et « remise illicite d'objet à des détenus ».
 
Simon Giuntini, qui est également poursuivi pour « corruption active », est soupçonné d'avoir revendu une partie des téléphones portables qu'il a réceptionnés à d'autres membres de la population carcérale de Borgo. Pierre-Antoine Peraldi n'en aurait reçu que cinq mais en l'état actuel des investigations, il n'a pas été établi s'il les a revendus ou simplement donnés à d'autres prisonniers (ce qui, quoi qu'il en soit, constitue également dans ce deuxième cas un délit). Deux autres personnes ont été mises en examen pour « remise illicite d'objet à un surveillant d'établissement pénitentiaire » (elles sont soupçonnées en l'occurrence de lui avoir fourni la marchandise) et « corruption active ».
 
Sœur de l'un des deux détenus mis en cause, Lætitia Castellani habite dans un logement voisin de celui de la surveillante. L'autre personne, Rodolphe Grosol, est un ancien prisonnier de Borgo ; il aurait été, selon les enquêteurs, « le principal fournisseur du gardien de prison ». Ces deux personnes font l'objet d'un placement sous contrôle judiciaire tout comme les deux détenus.
 
Une affaire similaire jugée prochainement

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