Tous les soutiens de Serge Atlaoui – proches, associations contre la peine de mort, ambassade de France à Djakarta – lancent des initiatives de la dernière chance pour éviter le peloton d’exécution au Messin de 51 ans.
«Aidez-moi à faire bloc autour de mon mari et le protéger […] Toute personnalité qui souhaite le soutenir, c’est maintenant ou jamais. » Les mots de Sabine Atlaoui, sur RTL lundi, ont lancé la mobilisation générale pour sauver son mari Serge.
Le Messin de 51 ans est dans le couloir de la mort depuis mai 2007 en Indonésie et risque d’être exécuté prochainement. Le président Joko Widodo a rejeté fin janvier la demande de grâce présidentielle du Lorrain, qui tente ces jours-ci son va-tout judiciaire dans des conditions très difficiles.
Mercredi dernier, le tribunal de Tangerang a refusé que des témoins soient entendus le 25 mars lors de la prochaine audience décisive pour son recours en révision auprès de la Cour suprême. Comme il l’a déclaré au Républicain Lorrain (lire l’édition du 14 mars), « on m’accorde le recours (en révision) mais on ne m’autorise pas à me défendre en faisant entendre des témoins […] Je crois que tout le monde a droit à une seconde chance […] Lors de la reconstitution par la police, on voit bien que je ne suis qu’un ouvrier, que je n’ai jamais manipulé de substances chimiques », regrettait Serge Atlaoui depuis son île-prison de Nusa Kambangan, au sud de Java.
Manif à Paris
Avant le rendez-vous judiciaire du 25 mars, Sabine, son épouse, installée avec armes, bagages et enfants à Cilacap, l’embarcadère pour l’île pénitentiaire, mais également l’association Ensemble contre la peine de mort (ECPM), lancent une grande campagne de mobilisation pour tenter d’éviter le peloton d’exécution au Messin. Après un édito de son directeur général, Raphaël Chenuil-Hazan, vendredi, l’association va développer des actions de lobbying auprès de ses réseaux, mais également à destination des politiques.
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