Pages

samedi 28 mars 2015

Prison d'Alençon - ce jugement qui scandalise les surveillants

Alors que le centre pénitentiaire d’Alençon (Orne) a été le cadre de nouveaux incidents, un ancien détenu vient d’être indemnisé pour une sanction disciplinaire infondée ! Récit.
Au centre pénitentiaire d’ Alençon (Orne), qui accueille des détenus dangereux, deux surveillants ont été violemment agressés, jeudi 26 mars 2015. L’un souffre de multiples contusions, l’autre a un doigt fracturé ; soit, à la clé, huit et 30 jours d’arrêt de travail. Depuis l’ouverture, en mai 2013, c’est presque la trentième agression dans cette prison. Un jugement du tribunal administratif de Caen (Calvados), rendu fin février, ne va pas apaiser les tensions : Francis. T., (prénom d’emprunt), un détenu, qui avait été placé en quartier disciplinaire, a vu sa sanction annulée, et il recevra 1 000 euros.

Il conteste une sanction devant le tribunal de Caen et obtient gain de cause

Le 24 janvier 2014, Francis T.. et un complice, tous deux âgés de 40 ans, sont condamnés par une cour d’assises à 19 et 17 ans de réclusion criminelle pour un assassinat datant de 2003. La victime, un concierge père de famille, frayait à ses heures perdues avec le grand banditisme et servait d’indicateur à la police. « Trahison » qui aurait entrainé sa mort violente révélée plusieurs années après sa disparition. De retour à la prison d’Alençon après son procès, Francis T. refuse d’intégrer la cellule qui lui est attribuée : il souhaiterait rester à l’isolement, craignant vraisemblablement pour sa sécurité.

 Le 27 janvier 2014, il est sanctionné et placé à titre préventif dans le quartier disciplinaire. Deux mois plus tard, le détenu, alors incarcéré à Fresnes (Val-de-Marne), conteste cette sanction en saisissant le tribunal administratif de Caen. Le jugement a été rendu le 26 février 2015 : la sanction est annulée.

« Très calme, Francis T. qui souhaitait rester à l’isolement, souhaitait un entretien avec un responsable. Il comprenait la situation et n’a pas refusé de se soumettre à une obligation de sécurité mais refusé d’obéir aux injonctions du personnel. Une faute qui n’est pas susceptible d’entrainer un placement en cellule disciplinaire », estimera le tribunal qui accorde 1 000 euros de frais de justice.

177 surveillants, pour 213 postes prévus

Source : Normandie Actu

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire