Jawadi Faouzi est aumônier musulman depuis six ans à la Maison centrale de Saint-Maur et au Craquelin de Châteauroux.
Quel est votre rôle exact en tant qu'aumônier en milieu carcéral ?
« J'ai plusieurs rôles dont celui d'assurer, chaque vendredi, le prêche auprès d'environ vingt-cinq personnes à Saint-Maur et d'une trentaine au Craquelin. Je suis bénévole et ces interventions faites en langues française et arabe demandent toujours une longue préparation. »
Quels sont les sujets que vous abordez lors de ces prêches ?
« Je traite souvent de sujets d'actualité comme récemment, l'éducation des enfants et le devoir des parents envers ces enfants. »
Des événements comme les attentats du 7 janvier à Paris, vous les avez développés au moment des faits ?
« Bien sûr et en les dénonçant fermement. Dans notre religion, il est interdit de tuer et lorsque l'on tue une âme, cet acte est comparable à une atteinte à l'humanité entière. »
Comment luttez-vous contre ces fanatiques ?
« Certains le deviennent après avoir été endoctrinés par des imams autoproclamés qui n'ont que très peu de formation. Pour devenir réellement imam, il faut faire des études religieuses poussées sur une période allant de cinq à sept ans. A Châteauroux, il y a actuellement trois imams et moi, je suis simplement aumônier. »
La prison est-elle un lieu où il est facile de se radicaliser ?
« On peut effectivement basculer, car la population est dans la souffrance, souvent marginalisée, désocialisée et ce radicalisme religieux est parfois un refuge pour ces personnes qui n'ont pas suffisamment de connaissances par rapport à notre religion. Une religion dont un des objectifs est pourtant d'exister en bonne intelligence aux côtés de toutes les autres. »
Comment faites-vous pour prévenir ce fanatisme ?
« Ce n'est jamais facile et l'idée de regrouper les religions par secteur comme cela a été fait à Fresnes, n'est pas une solution qui donne les résultats escomptés. Il ne faut pas marginaliser les personnes, mais plutôt favoriser le dialogue et les échanges. »
C'est ce que vous faites dans le cadre de vos fonctions.
« Un de mes rôles est de prévenir toute forme de radicalisme et pour aller dans ce sens, j'ai souvent des échanges individualisés avec les détenus qui le souhaitent. Des moments de partage au cours desquels, il faut savoir écouter en restant dans un respect réciproque. Mais on comprend facilement que le milieu carcéral est un milieu très difficile et pour rester fort dans sa tête, il faut nécessairement avoir des liens avec l'extérieur et je représente une de ces passerelles. Mais je ne suis pas seul à avoir ce rôle. Il y a beaucoup d'intervenants et leur fonction n'est jamais simple, car...
Lire la suite sur www.lanouvellerepublique.fr
Quels sont les sujets que vous abordez lors de ces prêches ?
« Je traite souvent de sujets d'actualité comme récemment, l'éducation des enfants et le devoir des parents envers ces enfants. »
Des événements comme les attentats du 7 janvier à Paris, vous les avez développés au moment des faits ?
« Bien sûr et en les dénonçant fermement. Dans notre religion, il est interdit de tuer et lorsque l'on tue une âme, cet acte est comparable à une atteinte à l'humanité entière. »
Comment luttez-vous contre ces fanatiques ?
« Certains le deviennent après avoir été endoctrinés par des imams autoproclamés qui n'ont que très peu de formation. Pour devenir réellement imam, il faut faire des études religieuses poussées sur une période allant de cinq à sept ans. A Châteauroux, il y a actuellement trois imams et moi, je suis simplement aumônier. »
La prison est-elle un lieu où il est facile de se radicaliser ?
« On peut effectivement basculer, car la population est dans la souffrance, souvent marginalisée, désocialisée et ce radicalisme religieux est parfois un refuge pour ces personnes qui n'ont pas suffisamment de connaissances par rapport à notre religion. Une religion dont un des objectifs est pourtant d'exister en bonne intelligence aux côtés de toutes les autres. »
Comment faites-vous pour prévenir ce fanatisme ?
« Ce n'est jamais facile et l'idée de regrouper les religions par secteur comme cela a été fait à Fresnes, n'est pas une solution qui donne les résultats escomptés. Il ne faut pas marginaliser les personnes, mais plutôt favoriser le dialogue et les échanges. »
C'est ce que vous faites dans le cadre de vos fonctions.
« Un de mes rôles est de prévenir toute forme de radicalisme et pour aller dans ce sens, j'ai souvent des échanges individualisés avec les détenus qui le souhaitent. Des moments de partage au cours desquels, il faut savoir écouter en restant dans un respect réciproque. Mais on comprend facilement que le milieu carcéral est un milieu très difficile et pour rester fort dans sa tête, il faut nécessairement avoir des liens avec l'extérieur et je représente une de ces passerelles. Mais je ne suis pas seul à avoir ce rôle. Il y a beaucoup d'intervenants et leur fonction n'est jamais simple, car...
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