Outrages et menaces en cascade à La Farlède: retour à la case prison

"Je me souviens de vous. Dehors, j'ai de la famille qui va s'occuper de vous. Allah akbar !" Un ex-détenu de la prison de La Farlède a été jugé mercredi en comparution immédiate, pour une cascade d'outrages, mais aussi pour violence, menaces de mort et vol par effraction.  

 

"Je prends un traitement, parfois j'ai des bouffées", se justifie le prévenu, convaincu que les surveillants de prison "lui font la misère et ne lui donnent pas ses médicaments". Volontairement. Les conséquences sont virulentes: "T'es mort, tu vas te prendre un coup de Kalach", etc.

Devant le tribunal correctionnel de Toulon, cet homme de 32 ans répond à la justice, face à sept parties civiles, agents pénitentiaires et policiers.

En plus des poursuites pour les outrages, violence et rébellion en prison, datant de juillet 2013, il lui est reproché un cambriolage, en février 2015, alors en semi-liberté.

"Je croyais que je donnais un coup de main pour un déménagement", veut-il faire croire. "Un cambriolage par la porte arrière du commerce", rectifie le ministère public.

Après son arrestation et malgré ses menottes, il réussit à s'enfuir - c'est une évasion -, puis il est repris et ramené en voiture au commissariat.

"Sans traitement"

C'est alors qu'il profère ces paroles: "Je suis rentré en prison pour terrorisme. Vous allez voir, les trois militaires avec leur famas[fusils d'assaut], je vais leur tirer dessus", rapporte la procureure. On est alors un mois après les attentats de Paris. Elle demande trois ans de prison dont un ferme.
L'avocat du prévenu, Me Christophe Hernandez, remonte la pente en s'appuyant sur "la personnalité de l'auteur".

En prison...

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