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vendredi 10 avril 2015

Un défilé de mode dans les murs du centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan

Neuf femmes, habillées par les grands couturiers, ont défilé jeudi après-midi à la maison d'arrêt de Gradignan devant les autres détenues. L'aboutissement d'un projet qui vise à mieux préparer leur réinsertion en leur redonnant confiance en elles.

 
Drôle d'endroit pour un défilé de mode : jeudi après-midi, au centre pénitentiaire  de Gradignan, neuf femmes, en détention préventive ou condamnées à de courtes peines, ont défilé devant leurs co-détenues dans des tenues prêtées par des grands couturiers.
   
C'est l'épilogue d'un programme mené depuis novembre dernier. Incarcérées au quartier des femmes, elles ont suivi régulièrement une dizaine d'ateliers sur le maquillage, la coiffure, le conseil en image avant de jouer les mannequins d'un jour. But de ce projet mené avec des coiffeuses et des esthéticiennes bénévoles : aider ces femmes à mieux vivre leurs corps et leur féminité, et à préparer ainsi leur sortie de prison.

Coiffées, maquillées et habillées par de grands créateurs, ces mannequins sont apparus radieux sous les applaudissements d'un public enthousiaste.
"Cela fait fait énormément plaisir. C'est une belle occasion de sortir de notre quotidien, on a presque oublié  qu'on était en prison. Ce n'est pas souvent qu'on peut se sentir femme comme on s'est senti aujourd'hui" -Luisa, en prison depuis 2 ans.
Cette féminité, ces détenues ont appris à la découvrir ou la redécouvrir en participant pendant six mois à des ateliers où elles ont appris à prendre soin d'elles.
"Quand on arrive en prison, on se laisse aller. On ne se coiffe plus, on ne se maquille plus. Avec ce défilé, çà a permis de se dire : non, on est encore femme, on est belle, il ne faut pas s'abandonner" - Fatima
"Pour moi, c'est une revanche sur la vie, sur beaucoup de choses. Dehors, on n'aurait peut-être pas eu l'opportunité de le faire. On n'a pas toutes des tailles mannequin et là, tout le monde avait droit d'y participer. Qu'on soit grande, petite, grosse ou mince, tout le monde avait le droit d'en profiter" Nathalie
Et les bénévoles qui les ont encadré durant ces six mois reconnaissent qu'elles les ont vu se transformer au fil des séances, et qu'elles leur sont apparues sous un jour nouveau durant ce défilé.
"C'était juste...
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