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mardi 12 mai 2015

Epinal - Détention provisoire

Un père de famille a été mis en examen et placé en détention provisoire à Epinal (Vosges), soupçonné d’avoir tué sa fillette de 3 mois après plusieurs traces de maltraitance. 
 
Hier soir, face au juge des libertés et de la détention, l’homme de 33 ans est resté cloîtré dans son mutisme. Malgré les lourdes accusations qui pèsent sur ses épaules, ce père de famille monténégrin, débarqué dans la cité spinalienne très récemment en tant que demandeur d’asile, ne veut pas s’expliquer sur les faits gravissimes qui lui sont reprochés. Pourtant, ce trentenaire est accusé d’avoir provoqué la mort de sa petite fille de 3 mois. Une mort due, plus précisément, au syndrome du bébé secoué.

Tout a commencé le 7 mai dernier. Ce jour-là, l’homme s’est présenté à l’hôpital Emile-Durkheim d’Epinal avec Alisa, sa petite fille de trois mois, à moitié comateuse. Très rapidement, les médecins ont décelé chez elle des lésions typiques du syndrome du bébé secoué. Mais alors qu’il se trouve toujours au sein de l’établissement hospitalier, le nourrisson est victime d’un arrêt cardio-respiratoire. Ayant réussi à réanimer la fillette, les médecins décident de la transférer au centre hospitalier de Nancy-Brabois.

Mais malgré les soins prodigués, le bébé succombera le lendemain après-midi. Ses lésions, notamment intracrâniennes, étaient bien trop graves. Au regard du contexte dans lequel s’est produit ce drame, les parents de la fillette ont été placés en garde à vue dans la journée de samedi. Sauf qu’au bout de quelques heures d’audition, les enquêteurs de la brigade de protection des familles ont remis en liberté la mère et se sont focalisés sur son époux. A priori, certains témoignages se sont révélés accablants à son encontre puisque des personnes auraient affirmé que le trentenaire exerçait régulièrement des violences sur sa petite fille. Face aux enquêteurs, le père de famille aurait même avoué certaines maltraitances commises dans la matinée du 7 mai.

De multiples fractures consolidées

A la lueur de ces éléments, une information judiciaire, pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner, a immédiatement été ouverte par le Parquet. Deux circonstances aggravantes ont également été retenues : le fait que ces violences ont été commises « par un ascendant » et sur « mineur de moins de 15 ans. » Hier, en fin, d’après-midi, le trentenaire a donc été auditionné par le magistrat instructeur Dominique Diebold, en charge de l’affaire. Sauf que l’intéressé a cette fois-ci nié toute violence sur le nourrisson.

Après s’être vu signifier sa mise en examen, le trentenaire a ensuite été présenté devant un juge des libertés et de la détention. Sans surprise, le vice-procureur Vincent Légaut a demandé son placement en détention provisoire. Mais le représentant du Parquet a également abordé un point troublant qui laisserait présager des violences bien plus régulières de ce père de famille. En effet, un examen radiologique du corps de la petite Alisa a permis de découvrir de multiples fractures consolidées, notamment au niveau du thorax. L’autopsie, programmée aujourd’hui, permettra d’obtenir plus d’éclaircissements sur ce point.

Me Grégory Rento, avocat du trentenaire, a quant à lui demandé à ce que son client soit placé sous contrôle judiciaire...

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