À l’entendre, avoir les mains moites peut parfois présenter des avantages. Notamment de se débarrasser d’une paire de menottes. Faouzi Nouiaoua a réussi mieux. Une évasion et une cavale de plus d’un mois.
« Sans les failles de l’administration pénitentiaire, on n’en serait pas là »
Restent les circonstances. À l’arrivée du bus carcéral, Nouioua se planque sous le siège de sa cellule roulante. Une fois 12 – et non 13 – détenus déchargés, le véhicule quitte le sas de la maison d’arrêt pour aller se garer… à l’extérieur. « J’ai entendu le chauffeur tout fermer », se rappelle l’évadé. Des portières solides puisqu’il faudra près de 40 minutes pour en briser une. Pendant ce temps, dans la prison, on s’imagine que Nouioua a été oublié au palais de justice de Lille. D’autant plus que l’établissement est en effervescence. Une tentative de suicide vient d’avoir lieu.« Sans les failles de l’administration pénitentiaire, on n’en serait pas là, s’emporte Antoine Regley, l’avocat du jeune Lillois...
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