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mardi 12 mai 2015

Sequedin - le procès d’une évasion et… de l’administration pénitentiaire

À l’entendre, avoir les mains moites peut parfois présenter des avantages. Notamment de se débarrasser d’une paire de menottes. Faouzi Nouiaoua a réussi mieux. Une évasion et une cavale de plus d’un mois.  
En arrivant à la maison d’arrêt de Sequedin, Faouzi Nouiaoua s’était caché sous un siège du fourgon cellulaire. Photo Archives Christophe LefebvreVDN
 
Le 21 juillet 2014, Faouzi Nouioua circule sur l’A25. Son véhicule passe devant la maison d’arrêt de Loos. Et là, une évidence. La prison, plus jamais ! Sauf que son véhicule est un fourgon cellulaire l’emmenant vers celle de Sequedin. Des mains moites, ça transpire. Grâce à ce lubrifiant naturel, ce Lillois alors âgé de 23 ans fait glisser la menotte qui lui serre le poignet. Dans la même cellule roulante, un co-détenu. Nouioua lui agrafe les bracelets dans le dos. « J’étais sûr qu’il allait se faire prendre », assurera plus tard ce complice malgré lui. S’évader ainsi, c’était mission impossible.

« Sans les failles de l’administration pénitentiaire, on n’en serait pas là »

Restent les circonstances. À l’arrivée du bus carcéral, Nouioua se planque sous le siège de sa cellule roulante. Une fois 12 – et non 13 – détenus déchargés, le véhicule quitte le sas de la maison d’arrêt pour aller se garer… à l’extérieur. « J’ai entendu le chauffeur tout fermer », se rappelle l’évadé. Des portières solides puisqu’il faudra près de 40 minutes pour en briser une. Pendant ce temps, dans la prison, on s’imagine que Nouioua a été oublié au palais de justice de Lille. D’autant plus que l’établissement est en effervescence. Une tentative de suicide vient d’avoir lieu.
« Sans les failles de l’administration pénitentiaire, on n’en serait pas là, s’emporte Antoine Regley, l’avocat du jeune Lillois...
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