Les députés socialistes Luc Belot et Marc Goua se sont fait accompagner dans la prison d'Angers par des journalistes, vendredi. Pour la première fois.
À rien d'autre. Ce voisin de l'établissement sait à quel point « les conditions de travail n'y sont pas toujours simples » et que « les interactions sont fortes avec les habitants ». Il ajoute : « Il est même arrivé qu'on demande à un ami de mon fils de jeter un paquet par-dessus les murs. »
Une visite très guidée
Cela ne risquait pas d'arriver vendredi. La délégation composée de Luc Belot, Marc Goua, député et maire PS de Trélazé, et de quatre journalistes était attendue de pied ferme par une équipe emmenée par le directeur, Jacques Mège, convaincu de l'intérêt de la démarche. « C'est important que les parlementaires montrent une autre image de la prison, du travail que l'on y fait. On est toujours vu dans un cadre conflictuel. »
Un message pour les médias aussi. Car si, depuis 2000, les parlementaires peuvent entrer quand ils veulent dans les lieux de privation de liberté, un amendement leur offre depuis peu la possibilité de se faire accompagner de journalistes.
Pas vraiment spontanée, la visite se transforme en déambulation bien orchestrée. Après un exposé complet de sa situation, des 267 places, 464 détenus dont 366 sont hébergés sur place, l'équipe composée également du directeur du service pénitentiaire d'insertion et de probation Yannick Broyer, le chef de détention Gérard Lebrun et la formatrice des personnels Sylvie Bertin, passe en revue les différents espaces de la prison.
Derrière la porte de détention, l'unité sanitaire fréquentée par une centaine de personnes par jour. Le bureau du Greta, en charge des formations. Les cours de promenade, ateliers de travail, cellules, quartier des arrivants, de semi-liberté, etc.
Nouvelle prison en 2020
La visite guidée est bien calée. Les détenus ne restent pas pour discuter. On leur demande même d'attendre avant de prendre leur poste de travail. Et comme les autres lieux sont désertés en cette veille de week-end, on n'a pas vraiment l'occasion d'entendre ce que les « locataires » des lieux pourraient raconter.
Au bout des 2 h 30 de visite, une annonce émerge...
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