Des problèmes aux parloirs du centre de détention de Muret seraient à l'origine de vives tensions ces derniers jours. Un détenu a été grièvement blessé au visage.
Deux autres détenus ont été blessés et hospitalisés. Ils sont hors de danger mais la tension reste très vive. «Trois détenus ont déjà été transférés mais ce n'est pas suffisant», estime Laurens Maffre, secrétaire général UFAP-UNSA. Une fouille d'un bâtiment de détention a été menée mercredi soir mais sans grande découverte.
Des problèmes aux parloirs sont bien l'origine des incidents. «Les parloirs, on sait comment ça peut se passer mais il faut respecter les autres, être un minimum discret», explique la campagne d'un détenu.
Samedi, c'était beaucoup plus X. «Une honte en plus dans des parloirs avec des murs en placo où l'intimité est nulle», raconte une femme. Des unités de vie familiale, plus privées, sont attendues à Muret mais pas avant fin 2016.
Cet incident explique la bagarre de l'après-midi où la victime a été blessée au visage par un gros pot de confiture, en principe interdit. La compagne de cet homme s'étonne de l'absence d'enquête. «Il a essayé d'intervenir pour stopper la bagarre. Ils lui ont explosé le visage. Aux urgences, ils lui ont posé près de 50 points de suture. Il veut déposer plainte mais les gendarmes m'ont dit d'écrire. Ils ne se déplacent pas !» «Si personne n'est pressé d'enquêter sérieusement alors nous déposerons plainte», prévient l'avocat du détenu, Me Pierre Le Bonjour.
Hier le procureur Couilleau nous a confirmé qu'il avait diligenté une enquête. Dimanche, le parloir a encore été agité par des ébats sexuels. «Les surveillants ont laissé aller en promenade les personnes responsables de ces problèmes. Tout le monde savait que ça allait tourner mal», affirme un détenu.
Depuis quatre ans, l'ambiance au centre de détention a changé. Des détenus au passé judiciaire plus violent sont régulièrement affectés «et la sécurité s'est dégradée, c'est une évidence», dénoncent les syndicats. Une ambiance plus tendue (la chaleur des derniers jours n'arrange rien)...
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