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vendredi 19 juin 2015

Belgique - Une avocate Française soupçonnée d'avoir aidé son client à tenter de s'évader de prison

Une jeune pénaliste parisienne a été placée en détention provisoire le 3 juin dernier en Belgique. Elle aurait aidé son client à préparer une spectaculaire tentative d'évasion de la prison de Saint-Gilles, qui a échoué. Le conseil de la jeune femme dénonce un dossier « vide ».
 
L'affaire ressemble à un scénario de film. Un caïd des cités parisiennes, Mohammed Benabdelhak, spécialisé dans trafic de cannabis, a cherché à s'évader de sa prison à St-Gilles, en Belgique, en faisant sauter les murs avec des armes de guerre.

Du Ferrara nouvelle génération. Et sa complice dans ce projet aurait été une jeune avocate parisienne prometteuse, saluée par tout le gratin pour son professionnalisme, sérieux et intelligence. Le 3 juin, cette jeune pénaliste a été placée en détention provisoire en Belgique.

Âgée de 30 ans, la jeune avocate fait ses premières armes dans le cabinet du renommé Me Jean-Louis Pelletier. C'est là qu'elle développe son réseau dans les cercles de bandits extrêmement chevronnés. Son nom circule dans le milieu. Un ami d'enfance de Mohammed Benabdelhak les met en relation. Mais depuis quelques années, elle ne fait plus partie du cabinet. Elle exerce seule et loue des salles de réunions pour recevoir ses clients.

Avril 2014. Mohammed Benabdelhak, 35 ans, est incarcéré derrière les murs de la prison de Saint-Gilles en Belgique. Il y purge une peine pour trafic de cannabis après avoir été un des 10 acteurs les plus importants de l'importation de cannabis marocain en France. Le 13 avril 2014, l'avocate de Benabdelhak a rendez-vous avec son client au parloir de la prison Saint-Gilles.

L'entrevue n'aura jamais lieu. Au même moment débarquent quatre gaillards, portant des brassards estampillés «police». Les enquêteurs ont la conviction qu'ils venaient pour libérer Mohammed Benabdelhak. Ils tentent de défoncer les portes du pénitencier en fourgonnette avant d'être bloqués dans leur dessein par le second sas et le déclenchement des alarmes. Poursuivis sur l'autoroute, ils tirent sur les policiers et parviennent à prendre à la fuite. Armes de guerre, échange de tirs, l'affaire suscite une forte émotion en Belgique.

«On secoue le cocotier»

Seule face à des clients d'un tel acabit, a-t-elle vacillé et accepté de se rendre complice d'une tentative d'évasion? Y a-t-elle été contrainte? Ou a-t-elle été «piégée et manipulée», comme l'a déclaré son avocat David Marais? Pour ses confrères dans tous les cas, son placement en détention provisoire est jugé «abusif». «C'est totalement excessif. C'est une avocate, elle aurait répondu à toutes les convocations de la justice», indique Me Grégoire Etrillard, avocat pénaliste de la même génération.
Après un an d'enquête, le parquet de Bruxelles a placé quatre personnes sous mandat d'arrêt...
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